L‘Organisation non gouvernementale International Frendship service, (ONG IFS), a initié ce mardi 02 février une cérémonie de lancement de la mise en œuvre d’un projet de prévention des violences électorales dans la région du Tonkpi. Une cérémonie s’est tenue dans la salle des réunions de la chambre régionale de l’agriculture en présence des autorités administratives, coutumières et sécuritaires. Une activité financée par les fonds ECOTER, (Projet d’appui au développement économique et écologique des territoires ruraux).
Situant le contexte de la rencontre Dame Vaï Valérie épouse Bih a rappelé que la Côte d’Ivoire traverse, depuis 1990, des crises politiques qui l’ont laissée dans un état avancé de dénuement et de désorganisation dans tous les domaines de vie sociale. « LES exigences internationales exigent davantage de démocratie et de respect des droits de l’homme à nos états, d’où la mise en œuvre de cet important projet qui nous réunis ce matin », a-t-elle expliqué.
Cette rencontre a consisté à instruire les participants sur plusieurs thèmes dont la contribution des forces de défense et de sécurités dans la prévention et la gestion des violences électorales dans le Tonkpi. La contribution de la société civile dans la prévention et la gestion des violences électorales et la présentation du projet Ecoter ainsi que le projet de prévention des conflits électoraux.
Selon Alexis Bih, président de l’ONG Ifs, coordonnateurs du projet qui fait l’objet de la rencontre, il s’agit de « former et de sensibiliser, surtout de contribuer au renforcement des capacités de 175 représentants de groupes majeurs des départements de Man, Biankouma, et de Danané aux compétences nécessaires à la prévention et à la gestion des violences électorale afin d’instaurer une paix durable ».
Alexis Bih a par ailleurs souligné que les jours à venir, des équipes vont sillonner les trois départements concernés par le projet pour sensibiliser les populations. D’après lui, une unité mobile de sensibilisation va parcourir les localités du monde rural dans le cadre de la caravane. Une tribune sera mise sur place pour permettre aux candidats aux élections législatives de présenter leurs ambitions pour les populations et prendre l’engagement de bannir la violence avant, pendant et après les élections. Une initiative saluée par les autorités de la ville. Le secrétaire général 1 de la préfecture André Kouakou Bah Yao, représentant le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, a salué cette action de l’ONG IFS. « Évoquer ces questions de la violence électorale n’est pas un exercice de trop. Man est une zone particulière. C’est une question de bon sens parce que les élections locales charrient plus d’émotions que toute autre élection. C’est pour ça que cette activité convient au projet Ecoter. Représenté par le conseil régional », a indiqué l’autorité administrative.
Selon Droh Emmanuel, représentant le président du conseil régional du Tonkpi, ce thème est un sujet d’actualité. « A travers l’Ong Ifs, Ecoter et le conseil régional voudraient vous engager tous à s’approprier la philosophie de la non-violence et du dialogue dans la région afin d’instaurer une paix durable, gage d’un développement harmonieux », a-t-il souligné.
Le commissaire divisionnaire Ouattara Ibrahima, préfet de police de Man a dans sa présentation sur la contribution des forces de défense et de sécurité dans la prévention des conflits relevé que la mise en œuvre du processus électoral souvent émaillée de plusieurs incidents. Cependant, il faut noter que les conflits ne découlent pas du processus électoral en lui-même, mais de la mauvaise gestion de la compétition.
Pour sa part, Camara Ibrahima, Directeur du développement humain du conseil régional du Tonkpi, et point focal du projet Ecoter a indiqué qu’il s’agit d’un projet qui découle du Contrat de désendettement et de développement (CDD). « C’est d’avoir à terme deux grands projets structurants au niveau du développement économique et la gestion des ressources naturelles. Au niveau de la région du Tonkpi, nous avons opté pour le développement de la riziculture, et le développement de l’écotourisme au niveau du parc national du mont Sangbé », a-t-il noté. Il est aussi question de développer un certain nombre d’activités au bénéfice des populations et des organisations de la société civile dont l’Ong IFS qui bénéficie de la mise en œuvre du projet de prévention de la violence électorale.
Kindo Ousseny à Man