Les 20 et 21 octobre derniers, une équipe de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), conduite par le capitaine Sinayoko Yaya, chargé des mesures riveraines , a mené une vaste campagne de sensibilisation dans les écoles et Yabli-Guinglo (Boho) et Ganzon-Yably-Gué. Aux côtés du lieutenant-colonel Yao Kouassi Albert, chef secteur Péko, et du chargé de communication Kindo Ousseny, le chef de mission a mené et supervisé une série de conférences éducatives destinées à éveiller la conscience environnementale des jeunes élèves, des enseignants et des parents d’élèves.

Durant ces deux jours, les écoles primaires publiques des localités visitées ont vibré au rythme d’échanges interactifs et ludiques. À travers des séances animées en français simplifié et des techniques participatives, les conférenciers ont su capter l’attention des élèves et enseignants. « Nous avons voulu parler de la forêt avec des mots simples, des anecdotes et de l’humour pour que les enfants se sentent concernés », explique le capitaine Sinayoko Yaya, Chargé des mesures riveraines de la Direction de la zone ouest de l’OIPR. Ce moment d’apprentissage a permis aux jeunes participants de découvrir la richesse naturelle du Mont Péko, « ce grand jardin vert qui abrite des chimpanzés, buffles, céphalophes, éléphants de forêt et arbres rares comme, l’iroko ou le makoré ».
Les conférenciers ont insisté sur l’importance écologique du parc, érigé en aire protégée depuis 1968 et couvrant 34 000 hectares. « Le Mont Péko, c’est le cœur vert du Guémon », a lancé le capitaine Sinayoko Yaya devant une salle attentive. Il a rappelé que cette forêt contribue à la régulation du climat, à la pureté de l’air et à la fertilité des sols. Mais il a également alerté sur les menaces qui pèsent sur cet écosystème : déforestation, braconnage, feux de brousse et cultures illicites.

Ces fléaux, selon les agents de l’OIPR, compromettent l’avenir des générations futures. « Quand on détruit la forêt, on détruit la pluie, les animaux et notre propre vie », a souligné le chargé de communication. Face à ces défis, l’équipe a mis en lumière les initiatives en cours pour préserver la zone : le projet de Paiement pour la Réduction du Carbone (PRE), le Partenariat Public-Privé avec IDH et Barry Callebaut, et les microprojets avec le PIF 2, qui soutient l’agriculture durable autour du parc. Ces programmes, a expliqué le chargé de communication Kindo Ousseny, « montrent que protéger la nature, c’est aussi améliorer la vie des familles ».
Au-delà de la prise de conscience, les intervenants ont exhorté les élèves et enseignants à devenir des acteurs de la protection du parc national du Mont Péko. Des gestes simples ont été recommandés : éviter les feux, ne pas jeter de déchets dans la nature, protéger les animaux et sensibiliser les parents. L’OIPR a également encouragé la création de clubs nature dans les écoles afin de maintenir la flamme verte. « Vous êtes les petits gardiens du Parc national du Mont Péko », a lancé Kindo Ousseny.

Une phase de questions-réponses a permis aux élèves de mieux comprendre les liens entre leur quotidien et la protection de la biodiversité. Les directeurs des deux établissements scolaires visités ont salué l’initiative de l’OIPR avant de promettre d’assurer la continuité de l’éducation environnementale à travers les programmes scolaires.
En clôturant les deux jours de sensibilisation, le lieutenant-colonel Yao Kouassi a salué la forte mobilisation des écoles et a réaffirmé la volonté de l’OIPR de poursuivre ces actions éducatives. « Quand on protège la forêt, on protège sa vie et on prépare un avenir meilleur pour les générations futures », a-t-il rappelé. Par ces mots, le chef secteur Péko a résumé l’esprit de cette mission : semer la graine du respect de la nature dans le cœur des enfants, afin que le parc national du Mont Péko continue de respirer pour toute la région du Guémon.
Doumbia Seydou Badian
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