Duékoue / Des Burkinabés de l’ouest invités à libérer les forêts classées

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Par Kindo Ousseny / Le président national du conseil des burkinabés de Cote d’Ivoire, Salogo Mamadou, a profité de son déplacement ce week-end dans la ville de Duekoué pour se prononcer sur l’occupation illicite des forêts classées par ses compatriotes à l’ouest de notre pays.

Salogo Mamadou à Duékoue

” Je suis venu vous parler des vérités crues. Des vérités que vous cachent les politiciens qui craignent pour leurs élections. Il y a longtemps que les burkinabés vivent ensemble avec les ivoiriens. Et il n’y a jamais eu de problèmes. Alors nous devons éviter des palabres inutiles. Je vous demande de ne plus entrer dans les forêts classées”, a-t-il lancé d’entrée avant de relever les conséquences de l’exploitation des forêts classées à des fins agricoles.

“Pensez aux conséquences de vos actes. Si par votre faute, il ne pleut pas, nous allons perdre le peu de forêt qui reste. Si vous détruisez la forêt, ce ne sont pas les ivoiriens seuls qui souffrirons mais nous tous. Si nous continuons de détruire notre patrimoine commun, on ne pourra plus planter ni le maïs, ni le mil, ni le riz”, a-t-il- interpellé. Parlant des liens séculaires entre le Burkina- Faso et la Cote-d’Ivoire, il a indiqué que ces deux pays partagent ont une longue histoire commune, notamment la construction du chemin de fer (régie Abidjan-Niger) et la tracée du canal de Vridi.

“La cote-d’ivoire et le Burkina-Faso ont un passé commun. Le chef Vlehi Vincent l’a rappelé tout à l’heure. Les Burkinabés ont construit la Cote d’Ivoire. Pour cela, tous les ivoiriens parlent en bien de nous. Nous sommes des gens bien. Nous ne devons pas accepter de détruire ce pays parce qu’il nous appartient tous. Parce que c’est là que nous vivons, c’est là que nous mangeons. Et je suis l’un des purs produits de cette collaboration. Car mon père est venu en cote d’ivoire en 1932 et j’ai des épouses ivoiriennes. Alors pourquoi créer des problèmes entre ces deux pays frères? La forêt classée n’est pas le seul lieu de provenance de richesse. Détruire la forêt c’est faire le lit au désert. Il y a certains pays où avant, il y avait de la forêt. Mais à cause de sa mauvaise gestion, cette forêt a aujourd’hui disparu et ces pays souffrent. Faisons en sorte que la Cote d’Ivoire a nous tous, ne connaisse pas le même sort”, a exposé l’un des premiers responsables des burkinabés de cote d’ivoire.

Devant une foule sortie massivement, Mamadou Salogo a invité la presse à oeuvrer pour ” la libération” des forêts ivoiriennes par les clandestins burkinabés. S’adressant toujours à ses compatriotes, il leur a demandé d’être des acteurs de la paix et la cohésion à l’ouest : “Il nous revient très souvent que vous les burkinabés, vous ne vous occupez pas de vos tuteurs wê. Vous leur faites des palabres inutiles alors qu’ils devraient être votre deuxième  Dieu parce qu’ils vous ont offert à manger. Vous devez être des acteurs de développement à l’ouest et non des freins. Si vous avez des conflits avec un fils de cette région, allez voir le chef Vléhi parce qu’i m’a donné des garanties que rien ne sera plus comme avant” a conclu le responsable de la plus puissante des associations des burkinabés de Cote d’Ivoire.  Bien avant lui, le président régional de la chambre des rois et chefs du Guémon, Vléhi Guehi Vincent a confié que les portes de sa région sont grandement ouvertes aux ressortissants burkinabés. De cette tribune, il  a invité les opérateurs économiques burkinabés à investir dans la région du Guémon.

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