Touba / les commerçants invités à accepter les pièces de monnaie lisses et les billets mutilés

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Par Cheick Lamine  / Les populations et les commerçants de la région du Bafing ont été invités à ne plus refuser les pièces de monnaie lisses et les billets mutilés (déchirés).

Le SG1 Achy Yapi Alexandre lors de son allocution.

C’était le mardi 16 janvier dernier au foyer des jeunes de Touba, au cours d’une réunion d’information et de sensibilisation organisée par la chambre régionale de commerce et d’industrie du Bafing. La réunion était présidée par le Secrétaire Général 1 de la préfecture de Touba, Achy Yapi Alexandre, représentant le préfet de région et s’est tenue en présence du 3ème vice président du Conseil Régional du Bafing, Soualio Fofana, du 3ème adjoint au maire de la commune de Touba, Fadiga Vamoriba et de la population venue nombreuse.

« Les gens refusent de prendre les pièces de 250, 200 et 100 francs, ainsi que les billets mutilés c’est-à-dire déchirés, scotchés et tachetés. Et cela, sans raison véritable. » a dit Issiaka Fofana dit Isaac, président régional de CCI. Une situation qui a de mauvaises répercussions sur l’économie de la région. Car à en croire Fofana Isaac, « de nombreuses personnes gardent derrière elles ces pièces lisses et billets dégradés. Cela, selon une enquête de la Chambre du Commerce et d’Industrie, fait perdre au Bafing, près de 50 millions de francs CFA. » a-t-il précisé. Pour le Sg1, Achy Yapi Alexandre, le refus des pièces de monnaie lisses et billets mutilés ne repose sur aucune base économique et juridique.

« L’argent est fait pour circuler, ce n’est pas un médicament qui se périme. Je vous demande la bonne compréhension. » a –t- il lancé.  Lui emboîtant les pas, le 3ème vice président Soualio Fofana et le 3ème adjoint au maire Fadiga Vamoriba, ont exhorté les commerçants à accepter ces pièces et billets dégradés, vu que ni les banques, ni la BCEAO ne les refusent. « Il faut que cette attitude cesse afin que notre économie aille de l’avant. Mais arrêtons aussi de maltraiter l’argent et le rendre à un point tel qu’on les refuse. », ont-ils dit tout exprimant leur adhésion et leur soutien à la CCI dans son action de sensibilisation et d’information.

Les commerçants qui étaient présents nombreux, ont , par la voix de certains des leur, donné leur accord de mettre fin à cette attitude de refus. « Certains d’entre nous acceptent déjà ces pièces et billets dégradés et pour la plupart vont les échanger au Mali ou au Burkina Faso car dans ces pays, ce problème n’existe pas. » a dit Bamba Mamadou, commerçant à Férentella, village situé à 16 kilomètres de Touba dans le département de Ouaninou.

Le président régional de la CCI.

Il se trouve que ces pièces et billets dégradés font l’objet de commerce. « Ces personnes échangent ces argents à 50%. Si vous échangez 1000 francs de pièces lisses, vous recevrez 500 francs en argent non dégradé. » a précisé le président régional de la CCI. Qui a demandé aux personnes présentes de servir de relais auprès des populations et des autres commerçants et opérateurs économiques absents. Précisons que la chambre régionale de commerce et d’industrie a convoqué tous les opérateurs économiques et commerçants du Bafing ce jeudi pour leur expliquer la nouvelle annexe fiscale.

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