Man/ Législatives 2021 : Le préfet de région sensibilise pour des élections apaisées

Temps de lecture : 4 minutes

Le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, Jean Cyrille Attri a initié ce mardi 2 mars 2021, une rencontre de sensibilisation des candidats, des leaders communautaires et des acteurs du processus électoral pour des élections apaisées dans la région du Tonkpi. Cette rencontre a vu la participation active de la commission électorale indépendante et des organisations de la société civile.

Le représentant du chef de l’Etat dans la région du Tonkpi, le préfet hors grade Jean Cyrille Attri veut avoir des élections sans heurts, dans le calme et la cohésion dans la région du Tonkpi. C’est donc dans ce cadre qu’il a initié une séance de travail pour sensibiliser les acteurs du processus électoral sur les élections législatives en cours.

C’est un véritable cri de cœur que le représentant de l’exécutif a lancé à l’endroit  des acteurs du processus électoral.  « Nous souhaitons que ces élections se passent de façon paisible. Et que, ce que la région a de plus précieux, à savoir la paix soit préservée. Les élections ne sont pas des occasions de pugilat, où on doit faire de la musculation pour savoir qui est plus fort que son camarade. Je dis non ! C’est une exigence démocratique qui veut que le peuple ait la possibilité de choisir ses représentants à l’assemblée nationale », a-t-il indiqué.

A l’endroit de ceux qui sont engagés dans la course, le préfet de la région du Tonkpi s’est voulu direct.  « Je voudrais lancer un appel en direction des candidats pour leur dire de nous offrir des élections apaisées, de nous offrir des élections tranquilles, de nous offrir des élections où le meilleur va gagner mais surtout où la démocratie va triompher. De nous offrir des élections qui vont faire grandir notre région », a lancé le préfet Jean Cyrille Attri.

L’autorité administrative s’est tout de même réjouit de ce que la campagne se passe bien dans le respect mutuel des candidats et souhaite que cela continue ainsi jusqu’aux lendemains des élections législatives.  Il a insisté sur la nécessité pour les candidats de faire en sorte qu’au terme de ces élections le Tonkpi en sorte grandi.

Le superviseur régional de la commission électorale indépendante Kouamé Adjoumani Pierre est revenu sur le respect du code de bonne conduite qui a été signé librement par les partis politiques et les candidats à ces élections législatives. « Ce code donne des devoirs, des obligations et permet qu’on sanctionne des candidats qui vont enfreindre à certains  articles. Ce code encadre la campagne et il y a un organe de la société civile qui est chargé de suivre les comportements des candidats et leurs partisans », a-t-il renseigné. Selon lui l’observatoire du code de bonne conduite existe pour rappeler les candidats et leurs partisans à l’ordre si le besoin se présente. Il a exhorté la population de Man à faire en sorte que la ville soit un bel exemple. Rappelant le mode opératoire des élections il a indiqué que les bureaux de vote s’ouvrent à 8 heures pour se fermer à 18 heures soit 10 heures pour le déroulement du scrutin. « Lors de vos meetings, il faut parler de paix, de cohésion sociale et de développement.  Il ne faut pas tenir de discours haineux, il ne faut pas utiliser des véhicules administratifs pour faire la campagne », a-t-il conseillé.

Adjoumani Pierre a expliqué dans les moindres détails le mode opératoire de cette élection législative où le vote du personnel d’astreinte n’est pas autorisé.

A sa suite, le président régional de la CEI, Ousmane Niangadou a déploré la faible représentation des candidats à cette importante réunion qui les concerne au premier chef.

« Dans la région du Tonkpi, il y a 12 circonscriptions électorales, c’est dire que nous devons élire 12 députés dont 4 pour le département de Man  pour 20 listes de candidatures », a-t-il souligné.

Sur le plan matériel, le président régional de la CEI se veut rassurant. « Nous sommes prêts sur le plan matériel.  Tout est arrivé, nous avons déjà fait les décompte, tout est au complet », a-t-il soutenu.

Néanmoins au niveau du retrait des cartes d’électeur, la satisfaction n’est pas de mise. « Moins de 1% de la population électorale a retiré sa carte d’électeur dans la période du 20 au 27 avril. Il y a 296801 électeurs pour la région du Tonkpi et sur ce nombre, dans le département de Man, il n’y a que 454 personnes qui ont pu retirer leurs cartes. Et dans l’ensemble, 1818 ont pu retirer sur  leurs cartes. Mais le taux global de retrait d’avant les élections présidentielles à ce jour est de 56%.  Soit 166208 cartes distribuées. Il nous reste encore 130593 cartes à distribuer. Or ce sont des documents essentiels pour ces élections», a-t-il relevé. Il a par ailleurs souligné que la carte d’électeur est un document essentiel pour le vote.

« Le département de Man compte 314 bureaux de vote dont 144 pour la commune. Pour 157 lieux de vote dont 43 pour la commune. Cette circonscription compte 56134 électeurs et seulement 28680 ont retiré leurs cartes d’électeurs. Une situation qui pourrait causer des désagréments lors des élections législatives », a précisé Ousmane Niangadou. Il a par ailleurs assuré que toutes les dispositions sont prises pour l’organisation d’une élection transparente inclusive et ouverte.

Alexis Bih, président de l’ONG IFS et Dame Vaï Valérie épouse Bih, présidente de la cellule civilo-militaires ont pris la parole à tour de rôle pour sensibiliser les participants sur la nécessité de préserver la paix sociale pendant ces élections législatives.

Kindo Ousseny à Man

Loading

Partager, c'est aimer!

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *