C’est une bouffée d’oxygène pour les Coges (Comités de gestion des établissements scolaires). Une délégation du ministère de l’Education nationale et de l’ Alphabétisation, conduite par le directeur de la pédagogie et de la formation continue, Silué Nanzouan était à Touba ce mercredi 23 février 2022. L’objet de cette présence dans la capitale régionale du Bafing était d’informer et expliquer aux acteurs du système éducatif, l’ appui de 30 milliards de FCFA que l’État vient d’octroyer aux Coges pour leur fonctionnement.
«Nous sommes venus informer et expliquer à l’ensemble des acteurs intervenants dans le système éducatif que le chef de l’État a apporté une subvention de 30 milliards dont 18 directs et 12 à travers les collectivités locales. Nous sommes là pour bien expliquer comment cet argent doit être bien géré pour encourager le président de la République à faire plus dans les années à venir», a introduit le chef de délégation.
Poursuivant son intervention, il a tenu à préciser que, certes des appuis sont apportés aux écoles, à travers les Coges, pour leur bon fonctionnement, mais certaines dépenses restent cependant à la charge des parents d’élèves. Il s’agit, entres autres, du paiement du droit d’inscription, du droit d’examen, des carnets de correspondance, des livrets scolaires et des tenues de sport.
Toutefois, il a indiqué que les parents sont libres d’acheter ces articles où bon leur semble. Mieux, il a insisté sur l’interdiction formelle de la vente des tenues de sport et autres documents à l’école.« Pas de tenues de sport exigées au primaire, idem pour les élèves du secondaire. Pas de vente de tenues à l’école. On n’oblige plus le parent à se procurer de documents à l’école», a-t-il mis en garde.
Cette rencontre qui a mobilisé plus de 300 participants dont le corps préfectoral, la direction régionale de l’éducation nationale, les parents d’élèves, s’est tenue à la préfecture de Touba. À la lumière des articles nouveaux, le chef de délégation a éclairé les acteurs de l’école sur les nouvelles réformes qui portent sur les comités de gestion des établissements scolaires (Coges).
Il a terminé en invitant l’assistance à soutenir les cantines scolaires car cela permet aux élèves d’être efficaces en classe, selon lui. « Il faut aider les cantines scolaires car ventre affamé n’a point d’oreilles et le sac vide ne peut se tenir. Que chacun réfléchisse à comment aider sa cantine», a-t-il lancé.
Pour sa part, le préfet de région, préfet du département de Touba, Kouakou Yao Dinard, a salué la présence massive des acteurs de l’école et a appelé chacun à jouer sa partition pour une école de qualité avec des enfants bien formés.
Un conseil des ministres a décidé le 30 décembre 2020, d’entériner la décision du Président de la République, Alassane Ouattara, de supprimer les frais des Coges autrefois à la charge des parents en lieu et place de subventions à eux octroyés par l’État. C’est dans la droite ligne de cette décision qu’intervient cette subvention, rappelle-t-on.
Cheick Lamine