Les responsables de l’Office ivoirien des parcs et réserves a tenu son atelier bilan sur la gestion du parc national du Mont Sangbé les 9 et 10 novembre 2023. Occasion pour les acteurs de la surveillance du parc d’exprimer leur satisfaction et dégager les perspectives pour 2024.
Pour le Directeur de zone de l’Office ivoirien des parcs et réserves de Côte d’Ivoire, le Colonel Zanou Moïse, le bilan de la surveillance et de la gestion du parc national du Mont Sangbé est largement satisfaisant. « Nous sommes à une performance de près de 94%. Cependant il reste quelques activités importantes à réaliser sur les 2 mois qui nous reste avant d’atteindre la fin de l’année », a-t-il précisé. Selon lui, les données de suivi écologique montrent clairement que les animaux ont colonisé le parc. Les oiseaux surtout les oiseaux d’eau ont aussi signé leur retour. Ce parc depuis sa reprise en main par l’OIPR n’a pas connu d’intrusion à des fins agricoles contrairement au parc national du Mont Péko. Elle conserve entièrement sa flore.
En dépit des difficultés liées aux pistes d’accès dégradées, la surveillance du parc national du mont a atteint un niveau satisfaisant au point où les autorités chargées de la gestion du parc envisagent de développer l’écotourisme. « De plus en plus, nous voulons aller vers la valorisation du parc. Et c’est dans ce cadre que nous avons une convention avec le conseil régional du Tonkpi qui va mettre en œuvre le projet ECOTER pour la valorisation écotouristique au niveau du parc national du Mont Sangbé », a annoncé l’officier supérieur de l’OIPR. Ce projet va nécessiter la construction des infrastructures qui vont avec et la réhabilitation des pistes d’accès et les pistes intérieures au parc.
«Les perspectives sont bonnes, nous avons reconduit les activités régaliennes que nous avons l’habitude de mener. Mais il y a de nouvelles activités qui se sont ajoutées. La fonction de gestion écotourisme pourrait commencer en 2024 », a-t-il soutenu.
Le préfet du département de Biankouma, Soro Fatogoma dans son mot d’ouverture a félicité l’OIPR et ses partenaires pour le travail abattu dans la conservation du parc national du Mont Sangbé.
« Notre objectif principal consiste à nous mobiliser davantage pour une meilleure conservation du parc national du mont Sangbé », a-t-il indiqué.
Dosso Youssouf, conseiller technique représentant le président du conseil régional du Bafing s’est dit satisfait de l’état de conservation du parc. Il a exprimé l’engagement de son institution à accompagner l’OIRP. Face au taux d’agression considérable des braconniers, Dosso Youssouf s’est engagé à accompagner l’institution chargée de la protection du parc à travers une campagne de sensibilisation des communautés riveraines.
Pour sa part, Diomandé Yamba, président d’association villageoise de conservation et de développement du parc national du Mont Sangbé à Kokialo a fait des propositions pour renforcer la protection du parc. Face aux agressions des braconniers, il souhaite un renforcement de l’implication riveraine ainsi que le recrutement des fils et filles des populations riveraines à l’OIPR ou aux eaux et forêts afin que ceux-ci puissent emmener leurs parents à abandonner ces pratiques qui vont à l’encontre de la conservation du parc.
Pendant les deux jours, les acteurs de la conservation appuyés par des responsables d’ONG intervenant dans la conservation, des enseignants chercheurs des universités polytechniques de Man et Lorougnon Guédé de Daloa ont planché sur le bilan administratif, le bilan des activités de surveillance, les résultats du suivi écologique, les mesures riveraines et le bilan financier de la gestion du parc. Dans l’après-midi, les participants répartis en deux groupes ont travaillé sur les perspectives pour 2024 et le lendemain ils ont terminé par les restitutions en plénière.
Kindo Ousseny