Plus de 50 jeunes sont rassemblés ce mercredi 27 décembre 2023 dans la salle du Lycée technique de Man pour une formation par visioconférence sur la sexualité saine et des comportements responsables dans leurs différentes communautés. Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Ado avance ensemble », qui est un camp d’éducation à la santé et à la vie saine en Visio présentielle des adolescents de 15 à 24 ans. Projet financé par l’Union européenne et Rutgers et exécuté par l’Association ivoirienne pour le bien-être familial, (AIBEF).
A Man, ce sont plus de 50 jeunes dont l’âge varie entre 15 et 24 ans qui sont rassemblés pour suivre la formation offerte par des experts de l’AIBF par Visio présentielle de façon simultanée avec les villes d’Abidjan, Korhogo, San-Pedro et Bondoukou.
Micheline N’Guessan, sagefemme, coordonnatrice régionale de l’antenne de l’AIBEF a indiqué qu’il s’agit d’apporter un encadrement aux jeunes pour leur permettre d’avoir une sexualité saine et d’avoir des comportements responsables dans leurs différentes communautés.
Le thème de cette année est « comportement sain et responsable pendant les fêtes de fin d’année » et comme slogan, « Fini l’année sans IST (NDLR Infection sexuellement transmissibles) ni grosses, c’est ma priorité ».
«Ces jeunes sont venus pour avoir tous les outils nécessaires pour passer une année scolaire sans problème de santé, les IST, et sans les soucis de grossesse non désirées », a-t-elle expliqué. Cette formation sera sanctionnée par une évaluation entre les antennes de l’AIBEF en vue de récompenser à terme la meilleure ville qui aura mieux assimilé les formations de ce jour.
« Ce camp porte sur des informations sur les thématiques liées à la sexualité notamment la vie saine à travers l’abstinence en priorité et au pire des cas faire usage des méthodes contraceptives afin d’éviter les grossesses précoces, non désirées et les maladies ou infections sexuellement transmissibles. Ces grossesses non désirées peuvent constituer un frein à leur évolution scolaire et à leur insertion socioéconomique. Notre objectif est de permettre aux jeunes filles ou aux jeunes garçons d’aller à l’école, obtenir des diplômes en vue d’accéder à la vie active avec un paquet minimum de connaissances. Or avec la grossesse ou un comportement désordonné, ces enfants peuvent être exposés au VIH/SIDA, au IST qui par la suite peuvent entraîner un dommage au niveau de leur reproduction », a soutenu la coordonnatrice régionale de l’AIBEF. En plus les jeunes sont sensibilisés sur les méfaits de l’usage, de la consommation et même la possession de la drogue qui pourrait avoir de graves conséquences sur leur santé mentale et leur bien-être social.
Cette année l’innovation majeure est la mise sur pied d’une plateforme E-Santé jeunes.ci qui est une application qui permet d’écouter, d’informer et d’orienter les adolescents et jeunes sur des questions de santé sexuelle et reproductive en toute confidentialité. « A travers cette application, les adolescents et les jeunes peuvent s’adresser à un spécialiste de la santé pour poser des questions d’ordre sanitaire et / ou sociale loin des regards », a précisé la sage-femme.
Bamba Mamery, représentant le Directeur régional de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique a indiqué que cette activité cadre parfaitement avec les priorités de la direction centrale chargé de la protection des jeunes. « Cet atelier qui traite de la question de la santé sexuelle et de la reproduction et les compétences de vie courante constituent les raisons essentielles de l’implication du ministère à cette activité », a-t-il souligné.
Pour sa part, Roger Sahi, président de l’association jeunes agriculteurs, engagé dans l’autonomisation et la protection des adolescentes à travers la lutte contre les grossesses non désiré qui empêchent les adolescent à s’épanouir , a fait savoir que de façon général, les adolescent ont du mal à s’ouvrir à leur parents et l’application E-santé jeunes.ci arrive à point nommé en ce sens qu’elle permet aux jeunes et adolescent de s’exprimer en toute liberté et en toute confidentialité avec une forte protection des données recueillis. Mais surtout elle facilité la communication avec les jeunes en toute intimité. « Avec cette application, nous pouvons devenir ami avec notre fille, notre sœur, pour mieux la protéger. J’encourage tous les jeunes du pays et tous les parents à s’inscrire sur cette plateforme bien sécurisée pour une meilleure protection des enfants.
L’atelier concerne les jeunes de 15 à 24 ans scolarisés, déscolarisés et non scolarisés.
Kindo Ousseny à Man