Man/ Bonne gestion des enquêtes des polices et des scènes d’infraction : Les outils et services de la police scientifique vulgarisés auprès des OPJ

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La direction générale adjointe de la police nationale chargée de la police scientifique initie une tournée de sensibilisation et de vulgarisation des outils et services de la police technique et scientifique (PTS) auprès des officiers de police judiciaires. A Man, le vendredi le 17 mai, il a été question pour la Direction générale adjointe chargée de la police scientifique d’œuvrer à l’amélioration de l’utilisation des outils techniques de la PTS ainsi que la meilleure qualité des prestations de la police et autres services d’enquête au profit des populations et des justiciables. La rencontre est placée sous la présidence effective du procureur de la république près le tribunal de première instance de Man. Elle est le fruit de la collaboration entre la direction générale de police nationale et la coopération allemande GIZ.

Dans son mot de bienvenue, le préfet de police adjoint de Man, le commissaire divisionnaire Roger Kouakou, a souligné la méconnaissance des services de police scientifique par une grande majorité des officiers de police judiciaire. « La police scientifique est l’instrument qui est mis à notre disposition dans le cadre des enquêtes judiciaires. Beaucoup l’ignorent, très peu la connaissent ou / et ne savent pas comment l’utiliser. Elle doit en principe nous aider efficacement dans la recherche des preuves dans la commission des infractions », a-t-il indiqué. Il s’est réjoui de la présence des techniciens et animateurs de la police scientifique pour expliquer et montrer aux OPJ l’importance de cet instrument dans la recherche des preuves.

Le commissaire divisionnaire Zogbo Guy Anselme, Directeur de l’identification judiciaire, représentant le Directeur général adjoint de la police chargé de la police scientifique, initiateur de cette tournée, a rappelé le rôle crucial que joue la police technique et scientifique dans les enquêtes criminelles des temps modernes. « Les services techniques et outils de la PTS, permettent aux enquêteurs de collecter des traces et indices susceptibles d’être utilisés comme preuves aux procès. En un mot, la science est perçue comme un accélérateur d’enquête selon Eric Angelino », a-t-il souligné.

Il a révélé que la police technique et scientifique de Côte d’Ivoire dispose d’un nombre d’enseignes techniques, scientifique et technologique à travers des services que sont, La direction de l’informatique et des traces technologique, (DITT), La direction de l’Identification judiciaire, (DIJ), la direction du Laboratoire centrale DLCP, et le centre du traitement informatique des informations policières dans la perspective d’aider les OPJ à résoudre les enquêtes et identifier les auteurs des infractions. Malheureusement, déplore-t-il, force est de constater que les rapports semestriels et annuels des services laissent clairement transparaître que les méthodes et les capacités utilisées par la police scientifiques sont méconnues voire sous-exploitées. Dans un mode ou les aveux extrajudiciaires sont de plus en plus remis en cause par les malfrats et même des magistrats. « Au regard de ce qui précède et face à ce remarquable constat, le ministre de l’intérieur et de la sécurité a instruit la Direction générale de la police nationale de bien vouloir procéder à la révolution de la police scientifique afin qu’elle prenne toute sa place dans les illustrations des enquêtes en jouant un rôle central », a-t-il expliqué. C’est donc en s’appuyant sur les instructions du ministre de tutelle que cette tournée de sensibilisation et de vulgarisation des outils de la police technique et scientifique est initiée.

Le procureur de la république près le tribunal de première instance de Man, André Kadjo Hermann Koua, président de cette rencontre a salué cette initiative de la police scientifique qui est un élément à saisir et à découvrir. « Pour nous et dans l’imagerie populaire, la police scientifique reste un élément à saisir, à découvrir et on avait l’impression qu’il n’y a que dans les films américains que la police judicaire de façon générale fait correctement son travail avec compétence, a les outils et a les techniques d’investigation. Et je pense que la police technique et scientifique de notre pays vient de nous démontrer comme on le dit pas A+B que la Côte d’Ivoire est dotée de tous les instruments nécessaires. Que la Côte d’Ivoire a les compétences pour animer cette activité. Et je suis très heureux d’avoir participé à cet atelier », s’est réjoui le procureur de la république près le tribunal de première instance de Man. Pour lui, ces outils de la police scientifique vont aider à éviter les mauvaises décisions et les erreurs judiciaires. « Cette séance de travail nous permet de savoir que nous avons les outils pour mener de bonnes enquêtes. Je me réjouis également de l’installation de cette structure ici à Man », s’est-il félicité.

La rencontre a permis aux OPJ d’être sensibilisés et outillés sur la gestion et la préservation des scènes d’infractions avec le commissaire de police de 2ème classe Kôkô Amon Louise ; La violence sur le genre, état des lieux et sensibilisation avec l’experte Capitaine de police Hortense Kpidi ; le rôle des laboratoires criminalistiques avec le médecin commissaire divisionnaire de police Dr Gnaoré Jérémy et le commissaire de police 2ème classe Konan Atokoli ; la présentation de la direction de l’identification judiciaire avec le Lieutenant de police Sidiki Ouattara et le commissaire principal de police Alou Ebrin.

L’on espère qu’au sortir de cette rencontre, les services de la police technique et scientifique seront de plus en plus sollicités par les usagers que sont les OPJ issus des forces de police, de la gendarmerie, des Douanes, des eaux et forêts et de la protection civile.

Kindo Ousseny à Man

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