L’artemisia, plante médicinale intervenant dans le traitement de plusieurs pathologies dont le paludisme a fait l’objet d’une présentation récemment au centre Focolari de Man. A cette occasion les participants à cette rencontre ont découvert les vertus de cette plante dans le traitement et la prévention de plusieurs maladies aussi bien humaines que animales. La présentation a été faite par l’agronome Darly Diligang, coordonnateur Afrique de l’ouest de la maison de l’artemisia. Plusieurs personnes dont des professionnels du secteur pharmaceutique ont fait des témoignages sur les bienfaits de cette plante pour la santé en général.
Connu pour le traitement efficace du paludisme et ensuite le Covid 19, l’artemisia continue de surprendre le monde quant à ses vertus dans le traitement de plusieurs autres maladies qui minent l’humanité. « En réalité nous savons depuis des années que l’artemisia soigne efficacement le paludisme la tuberculose et l’ulcère de buruli mais on se rend compte de plus en plus que la plante peut vraiment se révéler être efficace contre plusieurs choses et plusieurs autres maladies dans plusieurs autres secteurs », a révélé le conférencier Darly Diligang.
Pour lui, l’intérêt de cette plante pour la santé humaine connaît une croissance car elle se révèle efficace dans le traitement de nombreuses autres maladies aussi bien chez les humains que chez les animaux. « Chez les animaux, l’artemisia est utilisé dans le traitement du coccidiose chez les volailles dont les poulets. C’est un antiparasitaire, un antibactérien et un antiviral », a-t-il précisé.
Dans le cadre de la santé environnementale, l’artemisia est utilisé pour la fabrication des bios pesticides, des bios insecticides pour le jardinage.
« Je dirais simplement que pour toute la santé humaine, l’artemisia est une solution locale, une solution accessible et une solution sans effet secondaire. Je recommande à ce que vous vous soyez d’abord les ambassadeurs de cette bonne nouvelle auprès de toute la population ivoirienne », a-t-il lancé.
Plusieurs personnes présentes à cette rencontre ont fait des témoignages sur l’importance d’artemisia. Parmi ces personnes Motte Anne Claire, membre du mouvement des Focolari. « J’ai pris l’artemisia en prévention, 1 jour sur 2 depuis 2019 et je n’ai jamais eu le paludisme. En tout cas j’ai testé que je suis en bonne santé, peut-être une fois un tour de parasite mais je n’ai jamais développé la maladie. Et je pense que je suis resté aussi de nombreuses années ici grâce à l’artemisia. Je suis convaincu par ce produit parce que ça soigne, parce que ça prévient et surtout ça éradique le paludisme et en fait ça casse la chaîne de transmission du parasite et donc c’est vraiment un projet à court terme pour le bien-être des populations mais aussi à long terme, c’est vraiment dire zéro palu », a-t-elle expliqué. A sa suite d’autres personnes ont fait savoir que la consommation régulière de cette plante médicinale permet de nettoyer le foie en éliminant les résidus du plasmodium qui pourrait y être et mettre le sujet consommateur à l’abri du paludisme.
Docteur Éléonore Amani, pharmacienne à man croit en ces produits à base de l’artemisia. « Je connais le thé artemisia depuis 2 ans à peu près en tant que consommatrice au départ, et vu la qualité du produit, vu ses effets j’ai commencé à faire la distribution dans ma pharmacie. C’est vraiment un produit efficace. Il faut dire qu’avec cette formation j’ai appris qu’en dehors du palu il y avait d’autres effets. C’est vrai qu’on se focalise plus sur le palu, les effets aussi sur la tuberculose et autres, mais j’ai découvert beaucoup de choses par rapport à ce produit, et même sur la santé animale c’est vraiment ce qui m’a intéressé ici. En dehors même de l’homme y a aussi des animaux que nous pouvons traiter avec ce produit. Je suis très contente de cette formation », s’est réjouie la pharmacienne.
En initiant cette rencontre, les acteurs de la maison de l’artemisia de Man veulent non seulement faire une large diffusion des vertus de cette plante, mais amener les communautés à s’en approprier pour implémenter sa culture, la consommer et en faire une activité génératrice de revenus pour se mettre à l’abri du besoin tout en étant en bonne santé.
Kindo Ousseny à Man