Le ministre d’Etat, ministre de la défense s’est prononcé sur l’actualité en lien avec l’inscription de l’ancien président Laurent Gbagbo sur la liste électorale, et la composition de la CEI, (Commission électorale indépendante). C’était à Man le samedi 17 août à la faveur de la cérémonie d’installation officielle de la coordination régionale du RHDP à Man.
Abordant l’actualité du moment, le ministre de la défense s’est prononcé sur la question de l’inscription de l’ancien président Laurent Gbagbo sur la liste électorale. « On entend beaucoup de choses. Du genre si Gbagbo n’est pas sur la liste électorale il n’y aura pas d’élection, il faut faire l’audit de la liste électorale sinon la Côte d’Ivoire va devenir ceci ou cela. J’ai la chance d’avoir à côté de moi, le ministre de l’intérieur et de la sécurité qui préside le dialogue politique. De ce dialogue politique il est sorti un certain nombre de recommandations qui sont claires pour les partis politiques qui ont adhéré, qui étaient donc partie prenantes à ce dialogue politique. Et il a été convenu au cours de ce dialogue politique, que si un problème se posait, la Côte d’Ivoire étant un pays qui n’est pas en crise, qu’on se réfère aux institutions de la république pour régler les problèmes qui se poseraient », a-t-il rappelé. Et de poursuivre, « Parlant de l’inscription de la liste du président Gbagbo sur la liste électorale. Tout le monde sait les conditions dans lesquelles le président Gbagbo a été déchu de son droit d’électeur et de possible élu. C’est une décision de justice. Que le PPACI aille vers la justice régler ce problème. Ce n’est pas autrement qu’on peut régler ce problème. Dire que si Gbagbo n’est pas sur la liste, il n’y aura pas d’élection, il faut qu’on arrête de s’amuser. Il faut qu’on soit sérieux. Ce n’est pas à cause d’une personne qu’on va mettre le feu à la Côte d’ Ivoire », a-t-il prévenu. Il a par ailleurs fait savoir que le président Alassane Ouattara, le président Bédié, le président Fologo, le ministre Bombé en son temps, ont été exclus de façon injuste, ce n’est pas pour autant qu’ils ont mis le feu à la Côte d’Ivoire.
« Je sais que la personne qui a tenu ces propos, sa langue a fauché, et je l’invite à être raisonnable. La Côte d’Ivoire depuis plus d’une dizaine d’années a connu un essor exceptionnel. Ceci s’est fait dans le cadre de la sécurité et la majorité des ivoiriens aspirent à la paix, aspirent à la sécurité pour un développement continu de la Côte d’Ivoire et vraiment je voudrais inviter nos frères de l’opposition à emprunter ce chemin. Le chemin du dialogue comme nous l’a enseigné notre père à tous le président Houphouët Boigny. Il faut résolument que nous nous inscrivons dans le chemin du dialogue pour éviter à la Côte d’Ivoire un lendemain sombre. Et je sais pouvoir compter sur eux. Il faut éviter les propos qui n’ont pas leur raison d’être dans cette Côte d’Ivoire réconciliée », a-t-il exhorté.
Parlant de la question de la Commission électorale indépendante, Téné Ibrahima fait savoir que la nomenclature de la CEI date de 2010 au moment où le FPI aujourd’hui PPACI était au pouvoir. « C’est ce parti qui a défini cette nomenclature de la CEI qui dit aujourd’hui que cette CEI n’est pas ce que nous souhaitons, je n’arrive pas à comprendre. Il faut qu’on sache garder raison. Les ivoiriens veulent aller de l’avant. Ils sont soucieux de leur bien-être. Depuis plus de 10 ans la Côte d’Ivoire a changé, la Côte d’Ivoire est admirée de tous. Alors faisons en sorte de continuer dans ce sens. Je voudrais dire aux uns et aux autres que votre responsabilité est grande par rapport à des provocations dont vous faites l’objet. Gardez votre calme. N’allez pas dans le sens des provocations qui vous sont faites, gardez votre calme. Il faut que vous puissiez continuer de faire raisonner les uns et les autres. Leur faire comprendre que le chemin qu’ils ont emprunté n’est pas le bon, qu’ils reviennent à la raison », a-t-il lancé.
Cette réaction du ministre d’Etat, ministre de la défense fait suite au combat engagé par le PPACI pour faire inscrire son président sur la liste électorale après son retrait suite à une décision de justice. Ce parti milite également pour une réforme de l’institution chargée de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire.
Kindo Ousseny