Le mercredi 4 décembre 2024, Duékoué a accueilli un atelier de restitution des résultats des travaux de cartographie de l’occupation du sol du Parc national du Mont Péko (PNMP) et de ses environs. Cet événement, organisé par l’OIPR (Office Ivoirien des Parcs et Réserves), a réuni des autorités administratives, des enseignants-chercheurs, des chefs coutumiers et des partenaires techniques. Les discussions ont mis en lumière les avancées dans la reconstitution de la couverture végétale et les défis persistants liés à la conservation de cette aire protégée.
Le Colonel Zannou Moïse, Directeur de la zone ouest de l’OIPR, représentant le Conservateur général Tondossama Adama, Directeur général de l’OIPR, a dit le discours de cadrage de l’atelier. Il a souligné l’importance de cet état des lieux pour évaluer les progrès réalisés depuis la reprise du parc après la crise ivoirienne (2002-2010) et l’évacuation des occupants illégaux. « Il est important de savoir si la tendance est à la reconstitution du couvert végétal ou à une régression », a-t-il déclaré. Mettant en avant les efforts actuels, il a mentionné la surveillance, les sensibilisations et les microprojets financés par des partenaires comme Care International. Et surtout IDH, et Barry Callebaut
La présentation des résultats des travaux a été faite par le Colonel Kouamé N’dri Pascal, responsable de la cellule de suivi écologique et des bases de données géographiques. Il a détaillé les techniques utilisées, notamment l’analyse d’images satellitaires par classification orientée objet. Cette approche a permis de produire une carte précise reflétant la réalité du terrain, validée par des données collectées sur place. « Aujourd’hui, nous constatons une évolution positive avec la réhabilitation progressive de certaines plantations en ressources naturelles », a-t-il affirmé.
Pour Foulé Marius Kouamé, sous-préfet de Bagohouo et représentant le préfet de la région du Guémon, préfet du département de Duékoué, cet atelier illustre l’importance d’une approche concertée. « La synergie des réflexions et la prise en compte des préoccupations légitimes des populations riveraines sont essentielles pour atteindre nos objectifs communs », a-t-il insisté, tout en appelant à une communication accrue autour des actions de conservation.
Le rapport présenté a mis en évidence une amélioration progressive des habitats naturels et une adaptation des espèces animales à leur environnement. Cependant, les intervenants ont reconnu que le défi reste immense, avec une pression anthropique toujours présente sur les ressources naturelles du parc.
La participation active des chefs coutumiers, des populations riveraines et des partenaires techniques, tels que les enseignants chercheurs des universités de Man et de Daloa, Care International, témoigne de l’intérêt collectif pour la préservation de cette richesse naturelle. Les recommandations formulées à l’issue de l’atelier visent à renforcer les actions de sensibilisation et à intégrer les communautés locales dans les projets de conservation.
Colonel Zannou Moïse a également annoncé l’initiative du “Prix Vert”, doté de 10 millions de francs CFA, pour encourager les villages riverains à s’engager dans la protection du parc. Ce programme s’ajoute aux microprojets d’activités génératrices de revenus et de développement durable déjà en cours.
À travers cet atelier, l’OIPR réaffirme son engagement à restaurer le PNMP tout en répondant aux enjeux écologiques et sociaux. La cartographie actualisée constitue un outil essentiel pour mesurer les progrès à venir et orienter les politiques de gestion durable.
En dépit des défis, les résultats présentés lors de cet atelier sont prometteurs pour le PNMP. Grâce à la coopération entre l’OIPR, les autorités locales, les partenaires techniques et les populations riveraines, cette aire protégée pourrait redevenir un sanctuaire écologique exemplaire en Côte d’Ivoire.
