Une grave collision impliquant un car de transport en partance pour le Burkina Faso et un camion de marchandises a endeuillé des familles sur l’axe Duékoué-Guessabo tôt ce mardi 21 janvier 2025, près du village de Ponan-Ouinlou. Le bilan est lourd : 17 morts, dont 15 sur le coup, et 37 blessés.
Selon les premières investigations, l’accident serait dû à une vitesse excessive du car, combinée à un stationnement inapproprié du camion. Les forces de sécurité et les sapeurs-pompiers, avec l’aide des riverains, ont rapidement pris en charge les blessés, qui ont été évacués vers l’hôpital général de Duékoué.
Le Lieutenant Moussa Diomandé, commandant du centre de protection civile de Duékoué, a détaillé les opérations de secours : « Ce mardi matin, aux environs de 5h40, nous avons reçu un appel signalant un grave accident près de Ponan-Ouinlou, à 34 kilomètres de Duékoué. Avec la gendarmerie, nous avons évacué 37 blessés, dont 25 en situation d’urgence absolue. Sur place, nous avons dénombré 15 morts, incluant des enfants. Les populations riveraines ont joué un rôle crucial en nous alertant et en nous aidant à secourir les victimes. »
Sur les lieux de l’accident, Kohon Olivier, un témoin, a décrit une scène saisissante : « Aux environs de 5h, un bruit assourdissant nous a réveillés. Quelques minutes plus tard, on m’a informé de l’accident entre Tienhoula et Ponan-Ouinlou. En arrivant, nous avons vu les dégâts. Il y avait 15 corps étendus et de nombreux blessés. »
Ce drame a également mobilisé les autorités locales. Le Colonel Koné Moussa, commandant de la 8ᵉ Légion de gendarmerie de Man, s’est rendu sur place pour évaluer la situation et coordonner les premiers secours.
En attendant les conclusions de l’enquête ouverte, cet accident relance une fois de plus le débat sur la sécurité routière en Côte d’Ivoire, notamment sur les axes interurbains souvent empruntés par les poids lourds et les cars de transport. Les problématiques liées à la vitesse excessive, au stationnement inapproprié et à l’état des infrastructures routières suscitent des appels à une réglementation plus stricte pour réduire les accidents mortels.
À l’hôpital général de Duékoué, l’émotion est palpable. Des proches des victimes, submergés par la douleur, s’organisent pour évacuer leurs blessés graves vers le CHR de Man, mieux équipé pour des prises en charge spécialisées. Salam Sawadogo, un parent de victime, confie : « Nous espérons que nos blessés recevront les soins adéquats. »
Cette tragédie met en lumière l’urgence de mesures concrètes pour renforcer la sécurité routière et sauver des vies sur les routes ivoiriennes.
