Tonkpi: Bleu Charlemagne mobilise la jeunesse pour des élections sans violence

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La résidence du commissaire divisionnaire Bleu Charlemagne, président de la Fédération internationale de Maracana et associations (FIMAA), a servi de cadre, ce week-end à Man, à une conférence de presse riche en messages d’unité et de responsabilité citoyenne. Face à une dizaine de médias nationaux et régionaux, l’ancien officier supérieur de police a dressé le bilan de sa tournée de sensibilisation dans l’ouest montagneux, axée sur la promotion de la paix et la lutte contre la violence en cette année électorale.

Entouré de ses collaborateurs, Bleu Charlemagne a d’abord exprimé sa gratitude aux journalistes, qu’il a qualifiés de « premiers partenaires » dans la diffusion du message de cohésion. « Depuis le 3 juillet, nous avons sillonné les cinq départements de la région du Tonkpi, avec l’appui des autorités administratives et coutumières. Partout, nous avons rappelé aux jeunes et aux populations que la violence n’apporte rien de positif à notre pays », a-t-il expliqué.

À travers le Maracana, discipline sportive devenue un véritable phénomène social avec plus de 6,7 millions de pratiquants en Côte d’Ivoire, le commissaire divisionnaire à la retraite veut faire de la jeunesse une barrière contre les dérives électorales. « Les maracaniers doivent être un modèle et un rempart contre la manipulation politique. Nous avons une mission : préserver la paix, afin que chaque citoyen puisse vaquer librement à ses occupations », a-t-il insisté, citant les exemples de tournois organisés à Danané, Bangolo ou encore Zouan-Hounien comme occasions de sensibilisation directe.

Revenant sur le rôle historique du Maracana dans la reconstruction nationale, Bleu Charlemagne a rappelé que cette discipline avait été la première à reprendre officiellement après la crise post-électorale de 2011, participant ainsi à la réconciliation par le sport. « C’est un héritage que nous devons préserver. Aujourd’hui encore, nous disons à nos jeunes de résister aux sirènes de la violence et de choisir le dialogue comme voie de règlement des différends », a-t-il martelé.

Interpellé par les journalistes sur les difficultés rencontrées au cours de cette tournée, le président de la FIMAA a reconnu la diversité des sensibilités politiques dans la région, mais s’est réjoui de l’accueil chaleureux et des témoignages positifs reçus. « Nous avons rencontré des oreilles attentives, y compris dans les villages les plus reculés. Ce qui prouve que notre message est partagé au-delà des clivages », a-t-il souligné.

Certains reporters ont voulu savoir si cette mobilisation sociale n’annonçe pas une ambition politique de Bleu Charlemagne. Le commissaire divisionnaire a répondu sans détour : « Je suis un homme de mission. Je n’exclus rien pour l’avenir, mais pour l’instant, ma priorité, c’est la paix et la cohésion. Le reste appartient à Dieu et à mes parents. »

Pour terminer, il a lancé un appel solennel à l’ensemble des acteurs politiques, leaders religieux et communautaires à se joindre aux initiatives de paix. « L’échéance électorale est importante, mais elle ne doit pas compromettre l’avenir de notre pays. Le commerçant doit pouvoir continuer son commerce, l’élève ses études, et chaque citoyen exerce librement son droit de vote », a-t-il rappelé. À travers ce plaidoyer, Bleu Charlemagne espère que le Maracana, au-delà du jeu, restera une véritable école de citoyenneté et de fraternité.

Kindo Ousseny 

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