La candidate à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, Henriette Adjoua Lagou, a séjourné le mercredi 22 octobre à Man, capitale du Tonkpi. Accueillie dans une ambiance festive par une foule nombreuse, la présidente du Groupement pour la Paix (GP-Paix) a exposé aux populations les grands axes de son programme de gouvernance, centrés sur la réconciliation, la cohésion nationale et la promotion du leadership féminin. La mobilisation a été pilotée par le directeur départemental de campagne (DDC) du Tonkpi, Fernand Bonta, en présence des chefferies traditionnelles Dan, Wê et Akan, des femmes et des jeunes.

S’adressant à ses hôtes, la native de Daoukro a fustigé les querelles et divisions qui, selon elle, minent la vie politique ivoirienne depuis la disparition du président Félix Houphouët-Boigny. « Depuis le père de la Nation, ceux qui ont dirigé le pays n’ont fait que se livrer des coups de poing. Or, quand on frappe un enfant, c’est la femme qui a porté la douleur de l’accouchement qui souffre dans son être. C’est pourquoi il faut une femme pour mettre fin, de bon, aux coups de poing des hommes », a lancé Henriette Lagou, sous les applaudissements du public.
Ancienne ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, elle s’est présentée comme une médiatrice nationale, déterminée à réconcilier les fils et filles de la Côte d’Ivoire.
« Si je suis élue, les palabres inutiles entre les enfants d’un même pays seront définitivement réglées », a-t-elle promis.
Forte de son expérience dans le domaine social, Mme Lagou a déclaré vouloir faire du capital humain le socle de son action gouvernementale.
En tant que fille de chef, elle dit comprendre les besoins et frustrations des populations rurales, souvent marginalisées. Elle s’est engagée à leur accorder une place centrale dans sa gouvernance.
Pour les producteurs du Tonkpi, la candidate du GP-Paix propose la mécanisation de l’agriculture et une meilleure gestion du foncier rural, devenu, selon elle, « une source de tension majeure ». Quant aux femmes, Henriette Lagou veut en faire des actrices économiques à part entière.
« Quand la femme a les moyens de soutenir son époux, le foyer est stable », a-t-elle souligné, provoquant une salve d’applaudissements nourris des femmes rassemblées dans la cour du groupe scolaire Péraldi.
Dévoilant un pan inédit de sa vision politique, l’ancienne ministre a indiqué qu’elle formerait un gouvernement restreint de 20 ministres, en majorité des femmes, sous la direction d’un Premier ministre. « Il n’y aura pas de ministre d’État ni de ministre accroché aux privilèges. Cette rationalisation permettra de mettre fin au gaspillage et aux frustrations », a-t-elle affirmé.
Prenant la parole à son tour, le DDC Fernand Bonta a salué la ferveur des populations venues accueillir la candidate. « La présence des chefs traditionnels, des femmes et des jeunes traduit le soutien et la considération dont jouit Mme Lagou dans le Tonkpi », a-t-il déclaré.
Pour lui, l’heure est venue de confier la destinée du pays à une femme.
« Dieu ne s’est pas trompé en mettant la femme aux côtés de l’homme. Il est temps que les hommes cèdent la place aux femmes », a-t-il lancé.
Rappelant que Henriette Lagou en est à sa deuxième participation à une présidentielle, Fernand Bonta a invité les populations de l’Ouest montagneux à lui accorder leurs suffrages.«Les héritiers du président Houphouët-Boigny ont accompli leur devoir. Désormais, c’est à une femme comme Henriette Lagou de poursuivre l’œuvre de paix et de réconciliation. Nous voulons la recevoir bientôt dans le Tonkpi comme la première présidente de la République de Côte d’Ivoire », a conclu le directeur de campagne.
Achille Kpan
![]()







