La salle de conférence de la préfecture de Man a servi, ce jeudi 20 novembre, de cadre à une rencontre déterminante pour l’avenir du transport dans la région. À l’initiative du préfet de région, préfet du département, Soro Fatogoman, les acteurs du secteur se sont réunis pour franchir une étape cruciale : l’installation officielle du Comité local de facilitation et de fluidité du transport, un instrument destiné à renforcer la lutte contre les tracasseries routières qui pénalisent la mobilité et l’économie du Tonkpi.

Dès l’ouverture, Kacou John Hyacinthe, chef de service à l’Observatoire de la fluidité des transports, dépêché d’Abidjan pour conduire la mission, a planté le décor. « Le comité que nous installons aujourd’hui est l’émanation des recommandations de la CEDEAO. Il représente localement le Comité national de facilitation. Son rôle est clair : lutter contre les barrages illégaux, le racket et toutes formes d’entraves sur nos routes. Nous devons sensibiliser les chauffeurs, les transporteurs et les forces de l’ordre pour que chacun respecte les textes en vigueur. La circulation des biens et des personnes ne doit plus être un parcours semé d’obstacles », a-t-il indiqué.
Pour lui, la mission ne souffre d’aucune ambiguïté : rapprocher l’administration des usagers, instaurer la transparence, renforcer la traçabilité et faire de la fluidité routière non pas un privilège, mais une norme intangible. Le comité aura ainsi la responsabilité de collecter et d’analyser les données du transport, de sensibiliser les acteurs, d’informer les populations et de contribuer au démantèlement des corridors illégaux qui freinent l’économie régionale.

La lecture de l’arrêté portant création du comité, faite par le directeur régional des Transports, est venue officialiser cet instrument devenu indispensable pour garantir une circulation stable, sûre et respectueuse des droits des usagers. Une démarche en phase avec la politique nationale d’amélioration de la mobilité et la volonté gouvernementale de supprimer toutes les entraves à la libre circulation.
Prenant la parole, le préfet Soro Fatogoman a délivré un message fort, empreint de responsabilité collective : « Ce que nous posons aujourd’hui n’est pas un simple acte administratif ; c’est un engagement ferme et partagé. La fluidité du transport est un enjeu socio-économique majeur. Rien ne doit en briser l’élan. Une seule main ne peut attacher un paquet. La réussite de cette mission dépendra de l’implication de chacun. » Il a exhorté les membres du comité à demeurer des acteurs de terrain, capables de transformer les décisions en actions concrètes et visibles.
Dans un contexte marqué par des pratiques déviantes qui étouffent depuis longtemps le secteur du transport, l’installation de ce comité apparaît comme une réponse attendue et nécessaire. Dans une région où la circulation constitue l’un des moteurs essentiels du développement, l’engagement conjugué des autorités, des transporteurs et des forces de sécurité ouvre la voie à un environnement routier plus sain, plus transparent et plus conforme aux ambitions de la population.
Doumala Seydou Badian
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