Le Conseil national des droits de l’homme à travers sa commission régionale des droits de l’homme du Tonkpi a sensibilisé récemment les populations de Fangnapleu, localité située à 18 kilomètres dans le ressort départemental de Man. Les problèmes liés au foncier rural et la succession ont été passés au peigne fin.
Cette activité fait suite à une demande de la coordination locale du Parlement des Jeunes de Côte d’Ivoire après un diagnostic du problème du foncier rural dans la zone de Fangnapleu. C’est ainsi que KEFFA Béko Adolphe, président régional du conseil national des droits de l’homme et son équipe d’officiers des droits de l’homme se sont rendus dans le village de Fangnapleu pour mener une séance publique d’échanges sur les questions liées aux problèmes du foncier rural devenus une préoccupation majeure pour la population.
D’entrée de jeu, dame YAO Justine, première Vice-Présidente de la Commission régionale des droits de l’homme a expliqué à l’assistance les règles juridiques en matière de propriété des terres. Selon elle, les femmes ont droit au même titre que les hommes à la propriété terrienne. Laquelle situation fait naître un droit de propriété dont le titulaire ne peut jouir pleinement qu’après les avoir consolidé par l’obtention du certificat foncier délivré suite à des démarches ponctuelles au niveau de la Sous-Préfectures et des services locaux de l’agriculture. Ces courses ne sont pas sans frais, méritent d’être effectuées parce que selon l’oratrice, « Il s’agit de la manière la plus efficace de sécuriser son patrimoine et éviter les litiges », a-t-elle conseillé.
KOYÉ Nativité, représentant la clinique juridique a ensuite fait lumière sur toutes les questions relatives à la succession en Côte d’Ivoire. Pour elle, l’héritage ne se fait pas selon la loi en tenant compte du droit d’aînesse ou du sexe comme c’est le cas dans la coutume Dan. « En effet chez les Mandé, c’est le fils aîné qui est de plein droit le gérant des biens laissés par le défunt père. La législation ivoirienne sur la succession prévoit un ordre d’attribution et de partage », a précisé la jeune juriste.
Rappelons que le Tonkpi a été le théâtre ces dernières années de nombreuses crises communautaires fondées sur des mésententes issues de la mauvaise gestion du patrimoine foncier rural. C’est en réponse à cette situation que les jeunes parlementaires ont bien voulu plaider pour que les populations soient instruites davantage sur le cadre juridique de la gestion du foncier rural et la succession.
Outre la présentation de l’institution nationale chargée des droits de l’homme aux villageois, la rencontre a été meublée d’allocations des autorités en présence et d’une série de communications sur la thématique du jour.
Une correspondance particulière de Marc Alvin Will