Le conseil national des droits de l’homme, (Cndh), de la région du Tonkpi a initié le vendredi 8 décembre 2023 une séance d’information et de sensibilisation sur la déclaration universelle des droits de l’homme, les violences basées sur le genre et le système de protection des droits de l’homme et l’interaction pour une meilleure protection des droits de l’homme. Cette initiative s’adresse aux chefs traditionnels et aux leaders des organisations confessionnelles de la région. Elle s’inscrit dans le cadre de la quinzaine des droits de l’homme initiée par le CNDH dans plusieurs grandes villes du pays dont Man.
Cette activité selon Kefa Beko Adolphe, président régional du CNDH, a pour objectif de contribuer à la sensibilisation des chefferies traditionnelles et des leaders confessionnels en matière de Droits de l’Homme. « Dans le cadre de la quinzaine des Droits de l’Homme, le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) a identifié les chefferies traditionnelles et les organisations confessionnelles à l’effet de faire intégrer dans leur agir et leurs curricula de formation la dimension « Droits de l’Homme ». Pour rappel le système éducatif ivoirien est à la fois laïc et confessionnel et il serait bénéfique que ceux-ci intègrent les curriculas liés à la question des Droits de l’Homme pour une meilleure appropriation par les apprenants, et une large diffusion par les responsables », a-t-il expliqué.
Au cours de cette activité, il a été question de sensibiliser les chefferies traditionnelles et les leaders confessionnels sur les instruments en lien avec les Droits de l’Homme. De faire connaître et promouvoir les valeurs et droits fondamentaux inscrits dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et enfin rappeler les missions du CNDH.
Kefa Beko Adolphe a souligné que malgré la déclaration universelle des droits de l’hommes, fruit d’un combat de longue haleine de plusieurs activistes et organisations de défense des droits de l’homme, beaucoup restent à faire car dit-il, il existe des inégalités et abus qu’il faut neutraliser pour le respect de la dignité humaine.
Le secrétaire général 1 de la préfecture de Man, Ouattara Yakouba, représentant le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, président de la cérémonie, a indiqué que la société humaine est fondée sur des droits et des devoirs. « Ce sont ces deux éléments qui régissent l’harmonie et l’organisation d’une bonne société. Partout où il y a des devoirs, il y a également des droits », a-t-il souligné.
Pour lui, quand on parle des droits de l’homme, on fait allusion au respect de soi, C’est le respect des uns, C’est le respect des autres. « Les droits de l’homme, c’est d’éviter de commettre la violence, éviter de commettre la violence sur les femmes, C’est respecter les normes de la société, C’est de faire en sorte que la société dans laquelle nous vivons soit une société d’harmonie », a-t-il soutenu.
A cette séance de sensibilisation les effets néfastes de l’excision ont été évoqués. Les participants ont été invités à bannir cette pratique rétrograde interdite par le code pénal ivoirien et sévèrement réprimée.
Kindo Ousseny à Man