La 17e édition de la fête de génération ou « Tôlabô» de Ganhoué, village communal de Ouaninou, s’est tenue ce samedi 28 août 2021, sous le parrainage du ministre du ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, lui-même fils du village. Une célébration mise à profit par le parrain pour exhorter ses filleuls à plus d’engagement pour le travail.
Le ministre Sanogo s’est surtout réjoui de voir le village rassemblé comme un seul homme. Pour lui, cela est important pour assurer la cohésion sociale et le développement de la localité. « Je voudrais que ce soit cela notre leitmotiv. Que nous ne pensions qu’au bien-être de notre communauté, au-delà des considérations qui entraînent des divisions totalement inutiles », a lancé Moussa Sanogo à ses parents de Ganhoué, particulièrement à ses filleuls de la génération Arafat qu’il a exhorté au travail.
Par ailleurs, alerté par le préfet de la région du Bafing, préfet du département Touba, Célestin Womblegnon, le ministre a interpellé les populations sur deux questions préoccupantes. D’un, il leur a demandé de ne pas contribuer à ce que le virus de la maladie à virus Ebola se répande, du fait des migrations clandestines des populations, alors que les frontières sont fermées. De deux, il s’est inquiété de l’ampleur des violences basées sur le genre dans la région. S’appuyant sur des versets coraniques, il a affirmé que de tels agissements sont à éviter, invitant les hommes à respecter et prendre soin de leurs épouses.
La porte-parole de cette génération, Fatoumata Fadiga, a répondu qu’ils sont prêts à contribuer au développement du village et à travailler à sa quiétude. « Nous sommes conscients que désormais, nous devons contribuer à la résolution des problèmes du village et de concourir à son développement. Nous nous engageons dorénavant à jouer pleinement notre rôle, comme toutes les générations qui nous ont précédées», a déclaré la jeune fille dont la génération est fière d’avoir choisi comme parrain le ministre Moussa Sanogo, leur modèle de travail et d’abnégation.
Fatoumata Fadiga admet que cette organisation du village aide à raffermir la solidarité entre les fils et filles de Ganhoué. Elle a annoncé que la promotion Arafat a choisi comme projet, la construction d’un bâtiment de trois salles de classe au sein de l’école primaire du village. Le bâtiment est déjà sorti de terre et ils devront œuvrer à la finition des travaux qui est une urgence pour l’école.
Cette année, la génération Guêfêni a fait sa sortie officielle. La génération sortante, les Djidanga ont cédé le flambeau, après quatre ans de règne, à leurs cadets de la génération Arafat comprenant les jeunes du village âgés de 18 à 35 ans et répartis en 5 groupes comprenant les différentes familles (Diomandé ; Sanogo-Touré ; Cherif-Fadiga : Sanogo-Touré et Soumahoro-Koné-Bamba). En présence du préfet de Ouaninou, des maires de Man, Danané et Koonan, des députés et sénateurs ainsi que les autorités coutumières et religieuses de Ganhoué et des villages environnants, le ministre a remercié les « Guêfêni » (la génération qui accède au pouvoir) de l’avoir choisi comme parrain.
Cheick Lamine