Le mardi 25 février 2025, une séance de sensibilisation a réuni les leaders d’opinion et les représentants des communautés de cinq villages à Nematoula, sous-préfecture de Gbonné. Organisée par la Direction de Zone Ouest (DZO) de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), cette rencontre visait à alerter sur les dangers du braconnage dans le Parc national du Mont Sangbé (PNMS). Sous la présidence du sous-préfet de Gbonné, Krouba Opéli Modeste, l’événement a mobilisé 63 participants, dont des chefs de village, des représentants de la jeunesse et des associations de femmes.

Le Lieutenant Yaya Koné, chef du secteur Sangbé 1, a mis en lumière les conséquences désastreuses du braconnage. « La disparition des espèces animales et la perte de la biodiversité mettent en péril le potentiel touristique du parc, freinant ainsi les opportunités économiques pour les populations locales », a-t-il averti. Il a également insisté sur le rôle clé des aires protégées dans la lutte contre le changement climatique et le maintien d’un microclimat favorable aux activités agricoles. Pour lui, préserver le PNMS, c’est aussi garantir un avenir durable aux communautés environnantes.
Abondant dans le même sens, le sous-préfet de Gbonné a dénoncé les pratiques illicites qui menacent l’intégrité du parc. Il a particulièrement pointé du doigt l’implication de certains chasseurs traditionnels, les dozos, dans ces activités destructrices. « Nous devons prendre conscience que ces actes nuisent non seulement à l’environnement, mais aussi à notre propre bien-être. Il est temps de changer de comportement », a-t-il exhorté. Il a par ailleurs rappelé l’engagement de l’OIPR à soutenir les populations locales à travers des initiatives de développement durable.

Les échanges qui ont suivi ont permis aux participants de partager leurs préoccupations et de proposer des solutions pour mieux lutter contre le braconnage. L’accent a été mis sur la nécessité d’une sensibilisation continue et de la mise en place de stratégies communautaires pour protéger le PNMS. Plusieurs intervenants ont souligné l’importance d’une collaboration étroite entre les populations et les autorités compétentes pour endiguer ce fléau.
En clôturant la séance, le Lieutenant Yaya Koné a insisté sur la responsabilité collective des populations locales. « Il est essentiel que chacun relaie ces messages au sein de sa communauté et s’implique activement dans la protection du parc », a-t-il déclaré. Il a invité les habitants à adopter une approche plus engagée en faveur de la conservation du PNMS, pour eux-mêmes et pour les générations futures.

Le sous-préfet de Gbonné a conclu en remerciant les participants pour leur présence et leur attention. Il a exprimé l’espoir que cette rencontre soit un point de départ pour une meilleure prise de conscience et un engagement accru des populations dans la préservation du Parc national du Mont Sangbé.
Kindo Ousseny