Ondes électromagnétiques : Man certifiée conforme aux normes internationales

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L’hôtel communal de Man a abrité, le lundi 23 juin 2025 une rencontre à haute portée citoyenne. Sous l’impulsion de l’Agence ivoirienne de gestion des fréquences (AIGF), la salle Amadou Gon Coulibaly a accueilli autorités administratives, élus locaux, leaders communautaires et citoyens engagés, venus écouter les conclusions d’une campagne nationale de mesure du champ électromagnétique. Un rendez-vous où science, transparence et pédagogie ont croisé leurs chemins.

À la tribune, c’est le sous-préfet de Sandougoussoba, Djékou Fayo Léonard, représentant le préfet de la région du Tonkpi, qui a ouvert la cérémonie. Dans un ton solennel mais accessible, il a salué l’initiative de l’AIGF qu’il qualifie de « démarche de clarté, de confiance et de gouvernance responsable ». Pour lui, cette action vient répondre à une double exigence : « garantir la conformité des installations avec les normes, et apaiser les inquiétudes légitimes des populations. »

Le message principal est rassurant : la commune de Man respecte scrupuleusement les normes internationales en matière d’ondes électromagnétiques. C’est ce qu’a affirmé Christiane Yangne, conseillère technique à l’AIGF, venue représenter le directeur général. « Les niveaux mesurés autour des antennes relais dans la commune restent très largement en dessous des seuils fixés par les standards internationaux », a-t-elle indiqué. Et d’ajouter : « Man se présente comme un exemple en matière d’environnement électromagnétique sain. »

Une précision de taille qui vient dissiper les doutes souvent véhiculés dans les quartiers autour des fameuses antennes et équipements connectés. Loin des idées reçues, les ondes qui nous connectent au monde ne seraient donc pas des ennemies invisibles.

Mais l’AIGF ne s’est pas contentée de rassurer. Par la voix de Koffi Gabriel, directeur de la planification du spectre et des affaires internationales, l’agence a aussi livré des recommandations pratiques : limiter la durée des appels, préférer les messages, éloigner les enfants des téléphones en appel, garder une distance raisonnable avec les box Wi-Fi et les appareils connectés. Un plaidoyer pour une cohabitation responsable avec le numérique.

À juste titre, le 4ᵉ adjoint au maire de Man, Djakaridja Fofana, s’est dit heureux de voir l’AIGF dialoguer directement avec la population. « Le message doit être bien compris, partagé, et surtout démystifié. Les habitants doivent savoir que l’État veille et que la science est au service de leur bien-être. » Son appel a été entendu, notamment par les chefs coutumiers, les associations de jeunes et les femmes, conviés à devenir des relais de sensibilisation dans leurs communautés.

Créée en 2012, l’AIGF est un maillon stratégique dans l’écosystème de régulation des télécommunications. Sous la tutelle du ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation, elle assure la gestion, le contrôle et la surveillance du spectre radioélectrique sur tout le territoire. Elle travaille aussi aux côtés de l’Union internationale des télécommunications pour garantir la qualité et la sécurité des ondes.

En définitive, cette campagne, inscrite dans l’initiative « AIGF Tour », aura eu le mérite de rétablir un dialogue direct entre technique et citoyenneté. La ville de Man, aujourd’hui certifiée conforme aux normes électromagnétiques, repart avec un gage de sécurité, mais surtout avec un devoir partagé d’information, de vigilance et de pédagogie.

« Protéger, c’est aussi expliquer », a rappelé en conclusion le sous-préfet Djékou Fayo Léonard, comme pour résumer l’esprit de cette journée tournée vers la transparence, la santé publique et la confiance retrouvée.

Kindo Ousseny

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