La salle de réunion de la préfecture de Man a servi de cadre, ce jeudi 2 octobre 2025, à une rencontre d’information et de sensibilisation sur la distribution des cartes d’électeurs en prélude à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. Présidée par M. Coulibaly Yaya, préfet du département de Biankouma, représentant le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, cette cérémonie a enregistré la présence du superviseur régional de la Commission électorale indépendante (CEI), M. Kouamé Adjoumani Pierre, ainsi que des autorités administratives, coutumières, religieuses, des élus locaux, des forces de défense et de sécurité, sans oublier les organisations de femmes et de jeunes.

Donnant le ton de la rencontre, le préfet de Biankouma a salué la forte mobilisation des populations venues témoigner de leur attachement au processus électoral. « Le processus entre dans sa phase active avec la distribution des cartes d’électeurs. C’est une étape cruciale, car c’est ce document qui vous donne la possibilité de voter », a-t-il rappelé. Le représentant du préfet de région a exhorté les citoyens à ne pas attendre le jour du scrutin pour récupérer leurs cartes, afin de contribuer à un scrutin apaisé. « Faites en sorte que les centres de distribution soient envahis dès l’ouverture. Mais si, par malchance, vos cartes ne sont pas disponibles, ne cédez pas à la colère. Les agents de la CEI trouveront toujours des solutions », a-t-il insisté.
Dans sa communication, M. Kouamé Adjoumani Pierre a livré les détails pratiques relatifs à l’opération. Il a rappelé que la liste électorale définitive, affichée depuis juin, compte 8 727 431 électeurs, et que le même nombre de cartes a été produit. Dans le Tonkpi, 342 205 cartes seront distribuées sur 684 lieux de vote. « La distribution des cartes débute le 11 octobre et prend fin le 20 octobre 2025. Elle se fera dans les mêmes lieux où les électeurs se sont enrôlés », a-t-il précisé. Pour le retrait, a-t-il expliqué, il suffira de présenter une carte nationale d’identité, une attestation d’identité délivrée par l’ONECI ou un certificat de nationalité. Les opérations se déroulent tous les jours de la semaine, de 8h à 13h et de 14h à 17h.

Le superviseur a insisté sur l’importance de retirer les cartes avant le jour du vote, afin d’éviter des attroupements sources de tension. « Les anciennes cartes ne sont plus valables. La nouvelle carte est le véritable passeport électoral, celui qui permettra non seulement de voter pour la présidentielle, mais aussi pour toutes les élections à venir », a-t-il martelé. Il a par ailleurs rassuré les populations quant aux difficultés liées à d’éventuelles erreurs matérielles dans l’acheminement des cartes. « Si votre carte n’est pas retrouvée immédiatement, ne vous affolez pas. Grâce au système informatisé, nous pouvons retracer en temps réel les cartes et les acheminer », a-t-il ajouté.
Abordant la question de la sécurité, M. Adjoumani a rassuré sur la mobilisation des forces de défense et de sécurité, chargées de sécuriser tout le processus. « Même si leur présence n’est pas toujours visible, elles veillent discrètement pour que les citoyens retirent leurs cartes en toute quiétude. N’ayez aucune crainte », a-t-il souligné. Pour lui, la réussite du scrutin dépend de la participation citoyenne et du comportement responsable de chacun. « Une élection mal organisée entraîne la violence, mais une élection bien organisée garantit la paix et favorise le développement », a-t-il insisté, invitant tous les leaders d’opinion à relayer le message de mobilisation.

Dans son mot de clôture, le préfet Coulibaly Yaya a mis en mission chaque participant. « Vous êtes désormais des relais de la CEI dans vos familles, villages et quartiers. Chacun doit porter ce message de paix et de mobilisation pour que le 25 octobre se déroule dans la sérénité », a-t-il exhorté. Insistant sur l’importance de l’engagement citoyen, il a rappelé que le président de la République a pris l’engagement d’organiser des élections apaisées et inclusives. « Il nous revient de faire en sorte que le monde entier voie en la Côte d’Ivoire un modèle de démocratie », a-t-il ajouté.
M. Kouamé Adjoumani a, pour sa part, conclu en comparant la carte d’électeur à un véritable passeport civique. « Dans certains pays, elle sert de carte bancaire et de carte d’identité. Chez nous, elle n’est pas obligatoire, mais elle reste le sésame pour choisir celui qui dirigera le pays pendant cinq ans. Celui qui n’ira pas voter subira le choix des autres », a-t-il averti, invitant les électeurs à se déplacer massivement dès le 11 octobre pour retirer leurs cartes.
La cérémonie a pris fin dans une ambiance empreinte de responsabilité citoyenne, avec une conviction partagée : celle de faire du scrutin présidentiel du 25 octobre 2025 un moment de démocratie apaisée et de consolidation de la paix dans la région du Tonkpi et dans toute la Côte d’Ivoire.
Kindo Ousseny