Les opérations de renouvellement des cartes d’identité ont démarré dans la région du Tonkpi depuis le 07 Janvier 2020. Des pétitionnaires ont déjà commencé à se plaindre de quelques difficultés qui jalonnent l’opération. Cependant le coordonnateur régional de l’Office nationale l’Etat civile et de l’identification (Oneci), en charge du Tonkpi et du Bafing se veut rassurant quant au bon déroulement des opérations.
Dame KSB, s’est rendue le vendredi 10 janvier au centre d’enrôlement de Man sis à la sous-préfecture pour le renouvellement de sa carte nationale d’identité périmée. Dans un premier temps c’est un agent qui l’approche avec un appareil pour contrôler la pièce. Après ce qu’ils appellent dans leur jargon le cheicking, la carte est reconnue comme étant authentique.
Ce qui n’a pas été le cas pour TK qui va devoir attendre parce qu’après le cheicking, sa Cni périmée n’a pas été authentifiée. En d’autre terme sa carte est démagnétisée. Son cas sera traité plus tard dans la phase générale qui sera lancée avant la fin du mois de février. C’est un peu attristé qu’il est retourné chez lui.
Dame KSB peut alors procéder à l’achat de la quittance en ligne. C’est là que les difficultés vont surgir.
« Quand je suis allé sur le site « www.rnpp.ci » pour l’achat de timbre via orange money, c’est là qu’on m’envoie un message pour me dire que mon numéro n’est pas un numéro Orange. Et pourtant je venais de faire un retrait puis un dépôt de fond sur le même numéro. Les agents me demandent d’aller régler le problème à l’agence orange. J’y vais et le technicien surplace me fait comprendre que mon numéro n’a aucun problème, je retourne donc à la sous-préfecture où les agents me font croire que la difficulté n’est pas à leur niveau. Je rentre chez moi et je change d’opérateur mobile. Et c’est encore la même difficulté », relate Dame KSB. Elle a dût continuer à insister jusqu’à ce qu’elle parvienne à acheter son timbre en fin de soirée. Confirmant le problème de réseau mobile.
Qu’à cela ne tienne, le lundi 13 janvier dans la matinée, elle se rend à la sous-préfecture à 7h45 où elle trouve un long fil d’attente. Elle va donc se mettre dans le rang pour pouvoir enfin se faire enrôler aux environs de 11 heures. C’est donc toute soulagée qu’elle va regagner son domicile où elle ira attendre 45 jours selon les agents de l’Oneci pour espérer retirer sa nouvelle CNI.
Ils sont nombreux à déplorer la trop grande dépendance de l’opération des réseaux internet. « C’est vrai que nous sommes pour l’évolution technologique et la célérité des opérations, cependant quand le réseau mobile est défaillant, tout le système est bloqué. On ne peut même pas acheter les timbres. C’est pourquoi nous souhaitons que pour nos parents qui ne savent ni lire ni écrire ainsi que ceux qui sont dans les zones rurales reculées, qu’on ait la possibilité d’acheter les timbres auprès des agents de l’Oneci ou auprès des services du trésor public », propose Moussa K. lui trouve également que le temps mis pour enrôler un individu est de 10 minutes au minimum. Ce qu’il trouve lent.
Parlent de lenteur, ils sont nombreux ceux qui ont fait les demandes de nouvelles CNI ou des duplicatas depuis six mois voire trois ans et plus et qui ne sont jamais rentrés en possession de leurs documents. Et pourtant ils se sont acquittés de tous les frais. Mais parallèlement à cela, il y a plus de 5000 cartes dont celles de 2008 et 2009, qui sont stockés dans les services de l’Oneci à la sous-préfecture qui attendent leurs propriétaires. Et ce malgré la campagne de sensibilisation initiée par le coordonnateur régional sur plusieurs mois.
Face à toutes ces difficultés, le coordonnateur régional de l’Oneci Abdoulaye Bakayoko se veut rassurant. « Toutes les difficultés liées au processus d’identification sont entrains d’être découverts et levées au cours de cette phase pilote qui connait d’ailleurs une prolongation. Actuellement tout se passe bien, les opérations se déroulent bien comme il se doit et nous comptons délivrer les Cni dans les délais prescrits», assure-t-il. Selon lui, des bureaux d’enrôlement sont installés dans tous les départements et les sous-préfectures pour rapprocher davantage les services de l’Oneci des populations. A cela il faut ajouter qu’il y aura des opérations de masse dans plusieurs localités y compris les équipes mobiles qui iront vers les populations et les services comme ça été le cas dans les opérations précédentes.
Kindo Ousseny à Man