Touba / Un cadre s’engage à prendre la scolarité de dix filles en charge

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La problématique de la scolarisation de la jeune fille préoccupe les décideurs de la région du Bafing.

Doumbia Adama (au centre) a décidé de prendre en charge la scolarisation de 10 filles

Par Cheick Lamine / C’est en cela qu’à l’occasion de l’investiture du bureau de l’amicale des personnels du lycée Gouverneur Abdoulaye Fadiga (Apelgaf) de Touba, une communication a été animée par Doumbouya Issouf , Directeur régional de l’Education nationale dans le Bafing le vendredi 16 février 2018 autour du thème : « Quelle politique de scolarisation de la jeune fille dans le Bafing ? ».

Placée sous le sceau de l’engagement en faveur de la scolarisation de la jeune fille, la cérémonie, avait pour haut patron, le préfet de région, représenté par  Zarabé Pierre Vianney,  secrétaire général 2 de la préfecture de Touba et pour parrain, Doumbia Adama dit Doum Fils, trésorier principal de la commune d’Adjamé et premier adjoint au maire de la ville de Touba.

À la lumière des textes règlementaires en vigueur, le conférencier à situé le cadre institutionnel de la politique de l’école obligatoire en Côte d’Ivoire. Selon lui, la loi 2015-635 du 17 septembre 2015, relative à l’enseignement fait « obligation aux parents de scolariser  leurs enfants des deux sexes âgés de 6 à 16 ans ». Il a démontré que de 2011 à 2018 (en 7 ans) le taux scolarisation de la jeune dans le Bafing déclinait du préscolaire au secondaire en passant par le cycle primaire. A ce propos, les taux moyens de présence des filles se présentent comme suit : au préscolaire, 50% ; au primaire, 40% et au secondaire, 30% soit le tiers des effectifs. L’enjeu ici, est donc le maintien des filles à l’école jusqu’au terme de leurs études. Expliquant que des motivations socio-culturelles et religieuses seraient des freins à la scolarisation des filles dans la région. Des parents craignant de voir leurs progénitures faire des enfants adultérins, préfèrent les offrir tôt en mariage ; les difficultés d’accueil dans les villes ; les grossesses précoces (26 cas de grossesses enregistrés au 1er trimestre dont 4 cas d’abandon de l’école).

La scolarisation de la jeune fille tient à coeur aux travailleurs du lycéee Gaf

En plus de tout ce que l’Etat et des Ong font en faveur du maintien de la jeune fille à l’école, Issouf Doumbouya, a indiqué que localement,  son institution multiplie les campagnes de sensibilisation en mettant en avant les avantages à scolariser la fille, apporte une assistance multiformes (don de fournitures scolaires) aux filles dont la scolarité est menacée, intervient au sein des familles pour dissuader ou convaincre des perdants réfractaires… Le conférencier a conclu que ces nombreuses actions, ont permis de faire changer de posture aux populations. Qui, plus en plus adhèrent au message du gouvernement. Très sensible à la cause de la gente féminine, le parrain Doumbia Adama, a promis prendre entièrement  en charge les frais de scolarisation de dix jeunes filles du lycée Gaf, issues des milieux  défavorisés,. Il a, en outre offert un ordinateur complet aux personnels du lycée GAF dirigé  par Coulibaly Allassane Mathias, professeur d’Anglais.

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