Blolequin/ incursion dans l’univers des enfants travailleurs

Par Ouattara Gaël /Le phénomène des enfants qui travaillent pour faire vivre leurs parents par de petits commerces ou boulots est en nette progression dans le département de Bloléquin.

C’est devenu courant de rencontrer des gosses dans presque tous les carrefours s’adonnant à des activités avilissantes pour leur jeune corps. Cela avec la bénédiction de leur parents ou tuteurs qui ne se soucient guère des conséquences en les envoyant dans la rue. Il suffit de marcher dans les rues pour constater la présence envahissante des enfants.

Parmis eux, se trouvent de nombreux élèves. Le commerce des prunes, oranges, goyaves, du maïs, arachides grillés ou bouillis constituent leurs occupations principales en lieu et place des leçons de grammaire ou d’arithmétique qu’ils sont censés bosser après les cours. Les vacances scolaires  constituent  le point d’orgue de ce phénomène.

Approchés, nombre d’entre eux ont donné les raisons qui les amènent dans la rue.
  
 «Mes parents géniteurs sont des vieillards qui se retrouvent dans l’incapacité de travailler durement pour me payer mes cours. Raison pour laquelle depuis la classe de CM1 jusqu’à cette date, je me consacre à la vente de jus après les cours», a expliqué Touré Awa élève en classe de troisième dans un collège de la place.

Selon Nabinta Touré et Koulahi Huguette, elles sont contraintes par leurs  belles- mères qui exigent qu’elles aillent chercher du fagot à vendre faute de quoi elles n’ont rien à se mettre sous la dent.

D’autres par contre, comme dans le canton Bougalou où existe plusieurs sites d’orpaillage, les enfants travaillent côte à côte avec leurs parents.

Pourtant, ce phénomène relève de l’exploitation abusive des enfants à des fins commerciales.
Malgré les multiples messages de sensibilisation du gouvernement, le travail des enfants semble avoir la peau dure à Blolequin.