Conflit foncier entre logoualé et Bangolo / L’ultimatum du préfet de Bangolo pour mettre fin à la crise

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Les membres du corps préfectoral des départements de Bangolo et de Man se sont retrouvés vendredi à Logoualé autour des élus, des cadres et des chefs coutumiers pour essayer de trouver une solution au conflit foncier qui oppose les populations de Bangolo et de Logoualé depuis plus d’une décennie.

Les discussions ont accouché d’une souris et le préfet du département de Bangolo, Ibrahim Shérif qui a présidé la rencontre a donné deux semaines aux deux parties pour trouver une solution afin de faciliter les opérations de délimitations des territoires villageois.

A cette rencontre où les deux camps sont sensés trouver un compromis, chacun est resté campé sur sa position. Pour les ressortissants de Bangolo, la limite entre les deux territoires est la rivière Ko. Ce que rejette la population de Logoualé en indiquant que la limite, c’est une chaine de montagne située un peu loin après cette rivière.

Face à ces positions tranchées, l’autorité administrative a décidé de confier l’affaire aux cadres des deux parties à savoir les élus locaux, les chefs coutumiers et les leaders d’opinion. « A la fin de ce mois, nous devons rendre compte à notre hiérarchie des résultats obtenus de ces discussions. Nous avons obligation de trouver une solution à cette crise et faciliter les opérations de délimitation des territoires en cours en ce moment », a indiqué le préfet de Bangolo. Il a par ailleurs précisé que l’administration n’entend pas imposer une solution à la population. Un message bien perçu par les élus.

Les membres du corps préfectoral des départements de Bangolo et de Man

Jeannette Badouel, maire de la commune de Logoualé s’est engagée pour un consensus amiable.  « Nous ferons mains et pieds pour qu’une solution soit vite trouvée », s’est-elle engagée. Pour elle, il faut sortir la délimitation coloniale qui a toujours existé car soutient-elle, nos parents des deux camps ont toujours vaqué tranquillement à leurs occupations. Cette situation selon elle trouve sa source dans la crise de 2002.  Pour l’honorable Sarr Evariste, Sénateur du Guemon, les pistes de solutions existent. Il faut les explorer. « Il faut s’appuyer sur les témoignages des sachants, et des archives qui existent. Nous devons organiser un séminaire pour traiter la question à fond », a-t-il préconisé. De son côté, le député de logoualé Tongba Norbert se dit optimiste quant à la résolution de ce qu’il appelle un malentendu. « Si nous nous asseyons entre nous, nous pourrons nous entendre pour trouver une solution durable. Nous allons nous mettre au travail pour qu’au bout des 15 jours d’ultimatum, nous présentions des résolutions au préfet », a-t-il indiqué.

Les populations de Bangolo et de Logoualé venues assister aux discussions

Tous les intervenants ont déploré des agressions de leurs parents dans leurs plantations. Des actes de violence qu’ils ont tous condamnés avant d’appeler les acteurs à y mettre un terme.

Ousseny Kindo

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