Man / Simone Gbagbo pardonne sans demander pardon

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Dans son discours, l’ex première dame de Côte d’Ivoire a exhorté les militants du Front Populaire Ivoirien à pardonner ceux qui les ont agressés, qu’elle appelle « les rebelles » qui comme eux, « Ces méchants sont aussi des enfants de Dieu ».

Elle a même prévenu que « si les militants de son parti n’acceptent pas de dépasser le chagrin, les frustrations, la souffrance, pour pardonner, la Côte d’Ivoire sera plus difficile à vivre ». Le constat c’est que dans les propos de l’épouse de l’ancien pensionnaire de la prison de la Haye, en aucun cas elle ne demande pardon. Elle se dit disposer à pardonner à condition que l’Etat joue sa partition en restituant les biens indument pris à leurs vrais propriétaires, en garantissant la sécurité pour tous.

Des propos qui contrastent avec la démarche et la volonté de l’ex première dame d’œuvrer pour le retour d’une réconciliation vraie et d’une paix durable en Côte d’Ivoire. Or, un leader politique de ce pays affirme que ce sont deux personnes qui font la guerre. Chacun à son niveau a causé du tort à autrui. Quand ont se dit disposé à pardonner les offenses que l’on a subit, il faut aussi pouvoir se mettre dans les mêmes dispositions pour demander pardon à celui à qui l’on a pu causer du tort.

L’histoire récente de la Côte d’Ivoire nous rappelle, que toutes les parties belligérantes en Côte d’Ivoire ont chacun à son niveau offensé, commis des impaires. Alors pour une réconciliation vraie et sincère, Simone Gbagbo gagnerait à demander aussi pardon à la nation pour ce qu’elle aurait pu causer comme tort peut-être sans même le vouloir à certains de ses compatriotes pendant cette période de turbulence que le pays a connu.

Kindo Ousseny à Man

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