Dans le cadre de ses activités en faveur de la paix, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a initié du lundi 15 au mardi 16 juillet 2019, une vaste consultation de 200 leaders communautaires de Touba sur les conflits inter-communautaires, couplée d’une campagne de sensibilisation sur le respect des droits de l’Homme.
C’est à la salle des mariages de la mairie de Touba, capitale de la région du Bafing, que ces 200 leaders de communautés ont été consultés durant ces deux jours. Selon le chef de délégation Akanza Koffi Joseph, conseiller technique de Namizata Sangaré, présidente nationale du CNDHCI, cette consultation qui s’inscrit dans le cadre de son mandat de promotion et de protection des droits de l’Homme vise à diagnostiquer les causes profondes des conflits communautaires afin de proposer des solutions pour la protection des droits de l’Homme. Elle bénéficie notamment de l’appui financier du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD).
Plusieurs sujets ont été abordés au cours de cette consultation. Entre autres, les conflits agriculteurs-éleveurs dûs à la destruction des champs par les bétails transhumants, la délimitation des parcelles, le mauvais accueil et traitement des patients par les agents de santé du Chr de Touba, le non respect du code de la route par certains conducteurs des engins à deux roues, les nombreux braquages liés à l’insécurité sur les routes, la non transparence dans la réalisation d’infrastructures de bases dans les villages et la mise en mal de la cohésion sociale par certains politiques qui, au lendemain de leur élection ont procédé à des licenciement abusifs. Tous ces problèmes, s’ils ne sont pas traités au mieux, peuvent être sources de conflits à en croire les participants.
À la clôture des travaux, l’émissaire de Namizata Sangaré, a invité l’assistance à saisir le CNDHCI pour toutes leurs préoccupations avant d’appeler à préserver la paix par le dialogue. «Nous n’avons qu’un seul pays qui est la Côte d’Ivoire. Beaucoup de choses se sont passées ces dernières années à cause du manque de dialogue. Si nous nous asseyions pour parler afin de trouver des solutions ce sera une bonne chose car le rôle du CNDHCI c’est de laisser un pays en paix en héritage aux générations futures», a dit Akanza Joseph.
Même son de cloche chez le secrétaire général 1 de la préfecture de Touba, Achy Yapi Alexandre qui a souligné que la paix et la tranquillité sont les grandes fondations sur lesquelles se base l’État. D’où son importance capitale. Il s’est réjoui de l’absence des conflits inter communautaires dans le Bafing et a souhaité que les résolutions de ces consultations soient transmises. « je salue la tenue de cet échange et je souhaite que les résolutions qui en sortiront soient transmises. Le défi est grand car il faut changer les habitudes des hommes mais ne soyez pas fatigués de parler de paix», a-t-il exhorté.
Cheick Lamine