Man / Saison des pluies : La grogne de certains commerçants 

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La saison des pluie est entrée dans sa phase active dans la capitale du Tonkpi. Entre boue et eaux de ruissellement les populations de Man sont confrontées à d’énormes désagréments. Les seules routes qui existent sont complètement envahies par l’eau. Les voies sont toutes dégradées et empêchent la circulation. Mais ceux qui en souffrent plus sont les commerçants. Man-ville.net est allé sur le terrain principalement au marché central pour voir comment les commerçants vivent cette saison des pluies.

Si la saison des pluies fait l’affaire des planteurs, elle fait de moins en moins le bonheur des commerçants du Yacoubadougou Paris. Il est 9h quand nous arrivons sur la voie qui part de la pharmacie Lymanya au quartier Koko. Cette route s’assimile aujourd’hui, à cause de son état de délabrement, à une piste rurale. Des flaques d’eau par ci, flaques d’eau par là et de la boue par ci, de la boue par là. Cette voie, il faut le dire, cause d’énormes désagréments à tous ceux qui l’empruntent.

Les vendeuses installées le long de la voie s’associent régulièrement pour colmater les différents trous et créer des passages.« Pour créer des passages nous payons des jeunes qui chargent les brouettes de sable et de graviers pour fermer les trous remplis d’eau. Cela chaque fois qu’il y a pluie », laisse entendre dame Traoré Mahoua, vendeuse de couches sur cette voie. 

Non loin de là, dame Bintou, vendeuse de savon sur la même voie ne sait plus à quel saint se vouer tellement cette situation devient difficile pour elle.« Tu viens matin au marché, tu vas débourser de l’argent pour remplir les trous et éloigner la boue. Ensuite tu vas essayer de faire en sorte de créer un passage pour permettre à des clients de venir acheter votre marchandise. Cela dans une difficulté qui ne dit pas son nom. Pensez vous que tous les clients sont assez patients pour attendre tout ça ?», interroge-t-elle. 

Selon elle, cette situation leur fait perdre des clients à cause du mauvais état de la route.« Nous vendons aux abord de la route depuis que le marché est parti en fumée. Cette route (la voie menant au quartier koko) est la seule que nous avons eu. Mais quand il pleut nous vivons un calvaire sans précédent. A cause du mauvais état, de la voie nous sommes non seulement exposés aux flaques d’eau déversées sur nos marchandises quand les voitures passent, mais aussi les clients  préfèrent aller acheter ailleurs où ils se sentent à l’aise. Et nous sommes celles qui payons le prix cher », s’alarme  la vendeuse de savon. Cette situation va de pire en pire a-t-elle enseigne que les femmes attendent la réaction des autorités municipales. 

La mairie interpellée

Les femmes exaspérées confient leur sort à la mairie. Car disent-elles « On vit un calvaire aux yeux de tous et personne ne réagit. Nous payons des taxes à la mairie et c’est elle qui doit réagir face à cette situation », pestent elles.

Pour ces femmes là mairie doit reprofiler cette voie pour permettre le passage des usagers et donner une chance aux femmes de vendre en ces temps de pluie.

Mme Konaté vendeuse d’habits digère mal cette situation et interpelle le conseil municipal de.« Les commerçants sont ceux qui font la mairie. Nous payons toutes les taxes. En cette saison des pluies nous nous sentons lésées. La seule voie qui existe est complètement dégradée. Nous sommes sous les eaux et la boue. Rien ne bouge. Nous sommes là pour vendre pas pour réparer la route. Nous voulons avoir de quoi nourrir nos familles en ces temps où rien ne marche. Il faut que le maire et son conseil pensent à cette voie. Cette situation dure depuis longtemps. Nous commerçants sommes à bout. Il faut que le maire planche sur notre cas », a-t-elle souhaité.

En tout cas les commerçantes n’excluent pas une descente sur la mairie si rien n’est fait. Précisons que sur cette voie ce sont plus d’une centaine de personnes qui y vendent .

Doumbia Seydou Badian

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