Man jadis capitale du grand yacoubadougou Paris est désormais une ville balafrée. En plus de l’insécurité et la mésentente des fils et filles qui gagnent du terrain dans la région, Man soufre depuis de nombreuses années de ses routes qui sont dans un état de dégradation très avancées.

Son successeur, Gilbert Bleu Lainé, quant à lui a, à son actif la réalisation des pavés allant du carrefour ancien BCEAO jusqu’au CHR Man et ceux du quartier Belleville. Et depuis, Man n’a plus jamais bénéficié de rien. Depuis cette époque, l’in va de promesse en promesse et ce n’est qu’en 2012 et ce à la faveur de la visite d’État du président Alassane Ouattara que Man va renouer avec le bitume. Il s’agit du bitume qui traverse la voie centrale, de la préfecture à la gare de Facobly et celle partant du stade Léon Robert au quartier Libreville en passant par le quartier Dioulabougou.
Toutes les voies secondaires de Man sont resté délabrées et sans un véritable entretien, à tel point qu’il est difficile de circuler même à moto. Des nids de poules ont fait place à de gros trous qui des eaux usées pendant des jours.

Rappelons que lors de sa visite d’État, le président Ouattara a promis 10km de bitume à la ville de Man. Le lancement des travaux s’est déroulé le 03 octobre 2015 par le premier ministre d’alors Daniel Kablan Duncan et en présence des ministres Albert Mabri Toikeusse, Patrick Achi et les députés Konaté Sidiki et Siki Blon Blaise. Alors que les populations de la ville aux murs de pierres avaient poussé un ouf de soulagement, leur rêve s’est très vite transformé en cauchemar. Les machines qui étaient stationnées pour les travaux ont petit à petit disparu de la ville, l’on ne sait pourquoi. En tout cas c’est une population très amère qui réclame son bitume.
Pourtant ce n’est pas l’expertise locale qui fait défaut. Des jeunes démobilisés se sont spécialisés dans la fabrication de pavés conçus à partir de déchets plastiques. L’on se demande pourquoi les élus locaux ne font pas appel à leurs services pour mettre ne serait ce que quelques km de pavé dans certaines rues de la ville et a moindre coût. Ce sacrifice pourrait sauver la capitale des 18 montages qui a aujourd’hui perdu sa beauté d’autre fois
Doumbia Balla Moise