Le coronavirus a franchi les frontières ivoiriennes le 10 Mars dernier. À ce jour, l’on dénombre 73 cas dont 3 guéris dans le pays.
Si pour l’instant cette maladie n’a fait aucun mort, le gouvernement ivoirien a, dans le souci de protéger la population, pris certaines mesures pour freiner la maladie. À Man, ces mesures sont plus ou moins respectées. Car la quasi totalité des restaurants, nigth club, bars et autres grandes surfaces ont fermé comme demandé par le Conseil national de sécurité.
Cependant, ceci n’est pas le cas pour certains petits bistrots de quartiers et restaurants qui restent ouverts. Pire, certains ne croient même pas à l’existence du Covid-19. C’est le cas de T.A, restauratrice au quartier Doygouiné : << (…) Moi personnellement, je ne crois pas à l’existence de cette nouvelle maladie. Après le Sida, on nous a parlé de grippe aviaire, de l’ebola. Aujourd’hui, c’est le coronavirus qui panique le monde entier. Demain, ce sera quoi encore ? Que l’on nous laisse travailler pour gagner notre vie>> s’emporte-telle. À l’entrée du restaurant, on constate qu’il n’ya même pas de dispositif de lavage des mains.
Quand au couvre feu instauré de 21h à l’aube dans le pays et qui a démarré dans la nuit du mardi 24 au mercredi 25 mars, il a été suivi à 95% dans la ville aux murs de Pierres. Le préfet de police de Man, Ouattara Brahima a lui même, en compagnie de 70 éléments de la police, renforcés par une unité de la gendarmerie et une unité du bataillon de sécurisation de l’Ouest (BSO) fait le tour de la ville pour veiller à son respect par les populations. Pour ce premier jour, ceux qui se sont fait prendre ont seulement été sensibilisés avant d’être relâchés.<<(…) Les autres fois, force sera à la loi. C’est pourquoi, nous demandons à la population de respecter scrupuleusement tous les interdits >> averti le préfet de police de Man.
Doumbia Balla Moise