A l’initiative de l’ONG Sainte Philomène l’espérance (Ospe) les leaders communautaires qui sont ses alliés, les journalistes et hommes de média de la région du Tonkpi sont rassemblés au Centre Béthanie de Man du 26 au 31 juin pour un atelier de renforcement des capacités de ses agents et des alliés de l’Ospe. Un atelier qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Amplifier la lutte contre les grossesses non désirées et les risques dans l’ouest de la Côte d’Ivoire.
Cet atelier selon la présidente de l’ONG Sainte Philomène l’espérance, Dame Kapé Irène a pour objectif de renforcer les capacités des nouveaux agents communautaires de l’organisation, ses partenaires que sont les chefs de communautés et les hommes de média ainsi que ses alliés sur la loi ivoirienne sur l’avortement, le protocole de Maputo à son article 14 alinéa 2, la communication et les techniques d’animation, la clarification des valeurs et la transformation des attitudes face à l’avortement sécurisé ainsi que le plaidoyer.
Au cours de cet atelier qui s’est voulu instructive d’après les participants, il a été question entre autres d’instruire les participants sur la contraception et ses méthodes, de présenter la situation sur l’avortement en Côte d’Ivoire et dans la région du Tonkpi, l’élaboration de messages spécifiques sur l’avortement, le plaidoyer et l‘élaboration d’un plan de plaidoyer.
Les facilitateurs, Kapé Irène, Kpan Justice épouse Yao et Koffi Abolia de l’Association ivoirienne pour le bien-être familiale ont durant ces 4 jour permis aux participants venus des régions du Guémon et du Tonkpi d’avoir une autre idée de l’avortement. Notamment l’avortement sécurisée qui consiste à sauver la vie des femmes portant des grossesses qui mettent leur vie en danger, et celui des femmes ou des jeunes filles mises enceinte à l’issu d’un crime de viol.
Le protocole de Maputo entrée en vigueur le 11 juillet 2003, ratifié par la Côte d’Ivoire le 10 juin 2012 et publié au journal officiel de la république le 5 janvier de la même année peine à être appliqué dans le pays ou à être aligné aux lois nationales. Or, « ce protocole engage les états parties à prendre toutes les mesures appropriées pour protéger les droits reproductifs des femmes particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère et du fœtus ». Malgré l’existence de ce texte, des femmes continuent de perdre la vie par centaine du fait des avortements clandestins et des accouchements difficiles et à risques. Pour réduire ce phénomène de mortalité des femmes enceintes dans le pays et dans l’ouest montagneux en particulier, le séminaire prévoit la mise sur pied d’un groupe de plaidoyer afin d’œuvrer pour la domestication du protocole de Maputo en Côte d’Ivoire, considérée comme une bonne solution pour sauver les vies des femmes porteuses de grossesses à risque.
Kindo Ousseny à Man.