L’écrivain ivoirien Jean Marc Zanpkin initie une tournée de sensibilisation sur la cybercriminalité à l’ouest de la Côte d’Ivoire ce mercredi 03 février 2021 au lycée moderne Dion Robert de Man. Il s’agit pour lui de prétexter de la dédicace de son livre pour sensibiliser les jeunes sur les dangers liés à ce fléau des temps modernes.
Jean Marc Zankpin a fait de la lutte contre la cybercriminalité un combat personnel, qu’il a transcrit dans un recueil de nouvelles intitulé Samira, les fesses en or. Un livre témoignage sur la vie des jeunes qui en se donnant à ces pratiques ont connu des fins tragiques. “Samira, les fesses en or“, est l’histoire d’une jeune danseuse qui avait un postérieur énorme. Elle se sert de ses atouts naturels pour arnaquer les gens sur internet. Grâce à un ami, elle a connu le monde de la cybercriminalité et elle a fini par en faire son métier. Elle arnaquait les gens sur le net jusqu’à ce qu’un jour elle tombe sur un arabe qui lui a donné du fil à retorde », a expliqué l’écrivain.
Dans ce livre, c’est l’histoire des fin tragiques des cybercriminels que l’auteur évoque pour sensibiliser les jeunes afin qu’ils s’éloignent de cette pratique qui détruit leurs vies. « Ce livre est un prétexte pour moi d’organiser depuis deux ans cette campagne sur les dangers de la cybercriminalité qui est l’un des grands fléaux auxquels s’adonne la jeunesse francophone de nos jours », a-t-il précisé. Selon l’auteur, c’est au Nigeria qu’est né ce phénomène qui a pris de l’ampleur dans le monde.
A Man c’est le juge de tutelle et des enfants au tribunal de première instance, Pki Martin qui a, à l’occasion de la présentation de l’ouvrage « Samira, Les fesses en or » animé une conférence au cours de laquelle il a sensibilisé les élèves du plus grand lycée de la capitale régionale du Tonkpi.
Le magistrat a exhorté les enfants à avoir des repères dans la vie et à tourner le dos à l’agent facile qui à coup sûr peut les conduire en prison. Pour lui, les enfants doivent se cultiver pour réussir dans leur vie plutôt que de se livrer au gain facile qui ne prospère pas. Selon lui, la cybercriminalité est tout un ensemble de crimes qui prend en compte le vol des données de banque, des piratages à grand niveau industriel et bien d’autres. « C’est un phénomène social, et il faut poursuivre la lutte par la sensibilisation », a-t-il préconisé.
Néanmoins, le juriste a rappelé que la loi n’est pas clémente face à ce fléau. « Le Cybercriminel lorsqu’il est appréhendé par la justice, tous ses biens, meubles et immeubles, comptes bancaires et autres sont saisis et mis à la disposition du trésor public sans compter les peines privatives de liberté », a-t-il indiqué.
Cette cérémonie a enregistré la présence des représentants des parrains, le député André Tia et le médiateur délégué de la région du Tonkpi, des directeurs et chefs de services ainsi que des officiers et sous-officiers des forces de défense et de sécurité qui ont chacun de son côté apporté des contributions dans la sensibilisation contre ce fléau nuisible pour la jeunesse ivoirienne.
Kindo Ousseny à Man