Coupures d’électricité : Les activités économique au ralenti à Touba

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La Côte d’Ivoire connait ces dernières semaines des coupures récurrentes de la fourniture de l’électricité. Une situation qui n’est pas du goût des populations qui en subissent les graves conséquences.

L’activité des couturiers bloquées par la coupure du courant

À Touba dans la région du Bafing, les couturiers et autres artisans dont le travail dépend de l’électricité ne sont pas contents de ces interruptions à n’en point finir surtout en cette période de préparatifs des fêtes du Ramadan. « Les choses ne marchent plus comme avant à cause de la crise sanitaire. Le mois de Ramadan est le moment où on gagne un peu grâce aux habits de fête mais voilà que la CIE nous empêche de travailler convenablement. Le courant se coupe chaque jour à 6h pour ne revenir qu’à 18h donc pendant toute la journée on ne peut pas coudre les habits car toutes les machines fonctionnent à l’électricité surtout les machines de broderie. C’est très compliqué pour nous», explique Dosso Laciné, couturier au grand marché de Touba.

À l’instar des couturiers, les propriétaires de moulins se tordent également le pouce à cause de cette situation. En effet, les coupures d’électricité pendant toute la journée les oblige à travailler nuitamment et ce, malgré les désagréments que cela causent aux populations riveraines. «Ce n’est pas facile pour nous car nous sommes obligés de travailler la nuit pour avoir un peu d’argent pour faire face aux différentes charges en tant que père de famille. Travailler la nuit nous gêne car nous savons que le bruit des machines indispose les populations dans leur sommeil mais on n’a pas d’autre choix. Vivement que la CIE arrive à contrôler cette situation», souhaite Fadiga Brah, propriétaire de moulin.

Hormis ces artisans, les petits commerces tels la vente de beignets de mil et de haricots, de jus et autres qui croissent pendant le ramadan ont du coup pris du plomb dans l’aile. Semant la tristesse chez ces commerçants qui fondaient beaucoup d’espoir en leur activité pour pouvoir assurer les dépenses de la fête qui aura lieu la semaine prochaine. « On ne peut pas faire de beignets sans faire moudre le mil ou le haricot. Alors que c’est au moulin que ce travail se fait mais sans courant les moulins ne peuvent pas travailler donc cette coupure d’électricité à des conséquences graves sur toute l’activité économique. Dieu seul sait comment nous allons faire pour acheter les habits de fête de nos enfants car tout est ralenti», indique Koné Fatoumata, vendeuse de beignets.

Cheick Lamine

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