Ce mardi 17 août 2021, s’est ouvert un atelier pour faire la revue finale du projet de participation des jeunes à la prévention et à la gestion des conflits identitaires qui a été mis en œuvre dans le département de Biankouma. Il est question pour les participants de faire le bilan global des résultats du projet afin de capitaliser les bonnes pratiques et consolider les acquis. Il s’agit d’un projet mis en œuvre par le Pnud et l’Unesco avec un financement du Fonds de la consolidation de la paix à hauteur de 1500000 dollars US.
Selon Nina Yasmine Koffi, analyste paix et développement, au bureau du coordonnateur résident du système des nations unies en Côte d’Ivoire, représentant le Pnud , l’atelier consiste à faire une revue finale du projet de la participation des jeunes à la prévention et à la gestion des conflits identitaires liés à la profanation et à l’exploitation des forêts sacrées dans le département de Biankouma, à l’ouest de la Côte d’Ivoire. « Son objectif est de faire une revue finale du projet, d’évaluer les résultats, et voir si le projet a répondu aux attentes des populations cibles et pour nous en tant que secrétariat techniques, du principal bailleur du projet, c’est de tirer les leçons apprises, voire les acquis, quelles ont été les difficultés, capitaliser les bonnes pratiques et consolider les acquis en matière de consolidation de la paix et de protection des forêts sacrées », a-t-elle indiqué.
Après avoir entendu le compte rendu de l’équipe de mise en œuvre du projet qui a positivement impacté la vie de tous les jours des bénéficiaires, la représentante du PNUD s’est dite satisfaite des résultats. Surtout des témoignages des communautés bénéficiaires présentes en grand nombre.
Pour sa part, le préfet du département de Biankouma, Hamilton N’guessan, a salué la mise en œuvre du projet qui a mis un terme aux conflits interminables dans des localités de son département. « Il est vrai que le risque zéro n’existe pas. Pour nous c’est un projet salutaire qui a fait taire depuis sa mise en œuvre les conflits récurrents dans les localités cibles. Ces conflits interminables qu’on vivait ont beaucoup diminué. On ne les sens plus. Parce que ce projet a permis de cultiver la cohésion sociale et surtout maintenir le cap sur la paix pour que les différentes communautés qui vivent dans ces villages concernés puissent apprendre à vivre ensemble de façon pacifique et faire en sorte que toutes les communautés se rassemblent pour prendre des décisions communes pour réaliser tout ce qui arrivent dans ces localités comme projets communautaires », s’est réjoui l’autorité administrative.
Le préfet du département de Biankouma a exhorté les communautés bénéficiaires à consolider ces acquis et surtout à faire en sorte que cela soit un modèle qui fera tâche d’huile dans son département.
Outre les actions de prévention des conflits liés à la profanation et à l’occupation illégale des forêts sacrés, le projet a permis d’installer 5 comités de paix composés de 10 membres dans les 5 localités cibles. La réalisation de 17 infrastructures concernant l’hydraulique, les moulins, les écoles primaires, les foyers des jeunes et des préaux de prévention et résolution des conflits. A cela, il faut ajouter 27 initiatives socio-économiques de rapprochement communautaires dans les domaines de l’élevage de porcs, de poulet, de moutons, d’apiculture, le maraîchage et autres.
Les leaders communautaires ont aussi vu leurs capacités techniques renforcées en matière de gestion des conflits identitaires, conflits générationnels ainsi que leurs rôles dans la préservation du patrimoine culturel.
Kindo Ousseny à Man