Tonkpi/ Mise en œuvre du projet ECOTER : L’ONG IFS engage des actions de lutte contre les conflits fonciers

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Organisation non gouvernementale International Friendship service  (IFS) a procédé le vendredi 3 décembre 2021 dernier au lancement officiel du Projet de prévention des conflits fonciers dans la région du Tonkpi avec l’implication des jeunes, des femmes et des vieux. Un projet qui s’inscrit dans le cadre du Vaste projet d’appui au développement économique et écologique des territoires ruraux, (ECOTER), piloté par le conseil régional du Tonkpi. Avec un financement de l’Agence France Développement à travers le Contrat de désendettement et de développement (C2D).

Selon Alexis Bih, président de l’ONG IFS, les conflits fonciers sont récurrents dans la région du Tonkpi. Et plusieurs communautés ont été impactées par ces conflits qui ont même enregistré des morts et des destructions de biens. Les cas les plus récents sont Kabakouma et Gandié dans le département de Biankouma.

« Nous avons décidé d’initier ce projet pour juguler ce fait qui fragilise nos communautés, qui met en mal la cohésion sociale et crée  l’insécurité dans les différentes localités », a-t-il indiqué. Pour lui, cela ne saurait se faire de façon isolée.  Et il faut l’implication de tous. Toute chose qui justifie l’objectifs principal  de la cérémonie de lancement du projet qui selon Alexis Bih est de « Contribuer à l’amélioration de la gouvernance foncière en suscitant une conciliation des bonnes pratiques coutumières aux politiques et lois foncières ivoiriennes en vue de la réalisation d’une paix durable dans la région du Tonkpi gage d’un développement durable ».

L’ONG IFS a donc convié des sachants pour partager avec l’assistance leurs expériences et proposer des pistes de solution C’est dans cet optique que   la direction régionale de l’agriculture et du développement rural a présenté l’état des lieux en matière de gouvernance foncière du point de vue de son service. Madame le sous-préfet central de Man, Claude Gervaise Djéréhé a pour sa part fait l’état des lieux de la gouvernance foncière du point  de vue du corps préfectoral et le chef du village de Trinlé, dans la sous-préfecture de Ziogouiné, Oulai Tia Pascal a fait son témoignage autour du même sujet. A côté d’eux, plusieurs autres personnes dont des jeunes, des femmes et un doyen ont partagé leurs expériences avec les participants.

Les différents intervenants ont fait le diagnostic de la situation du foncier avant d’engager dans l’après-midi un atelier pour dégager des pistes de solution pour résoudre définitivement les problèmes du Foncier dans la région du Tonkpi.

Le secrétaire général 1 de la préfecture de Man, André Kouakou Bah Yao, représentant le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, président de la cérémonie a salué la forte présence des sous-préfets à cette rencontre qui sont les principaux acteurs en matière de résolution des conflits fonciers et de maintien de la paix et la cohésion sociale. Il a pointé du doigt les chefs de village dont la responsabilité est  mise en cause en matière de gestion de ces conflits. « Parfois ces conflits fonciers naissent entre les membres de votre communauté mais trouvent une amplification tout simplement parce que vous chefs, vous manquez de prendre vos responsabilités », a-t-il déploré. Pour lui, une question qui est mal gérée, lorsqu’elle enfle, elle devient un problème de société. C’est pour cela, dit l’administrateur civile, que les chefs ont été conviés à cette rencontre pour qu’ils puissent comprendre quelle est leur place dans la résolution de conflits liés à la terre. De les résoudre avec un maximum de sincérité, d’honnêteté pour que ces conflits-là puissent trouver des réponses efficaces.

Kindo Ousseny à Man

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