Bafing/ Projet Soja : La phase pilote un succès dans les régions du Bafing et du Kabadougou

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La phase pilote du projet soja portant sur 450 hectares dont 350 ha dans la région du Bafing et 100 ha dans le Kabadougou, est à son étape finale qu’est la récolte. En vue de s’assurer du bon déroulement de cette récolte, une délégation du ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du développement rural, conduite par le directeur de l’évaluation des projets, Silué Sionseligam, a effectué du 29 novembre au 4 décembre 2021, une mission d’évaluation de la récolte mécanique dans lesdites régions.

Le Directeur Silué Sionseligam et sa suite sur une parcelle à Koro

L’objectif de cette mission qui a permis de suivre la récolte sur les parcelles de soja de Touba et Koro dans la région du Bafing ; et celles d’Odienné dans la région du Kabadougou, était d’organiser et suivre l’exécution des activités de récolte des cultures, d’appuyer le prestataire en vue de réaliser une bonne récolte mécanique du soja et d’appuyer les producteurs pour une bonne organisation de la récolte.

« Nous sommes venus, comme à toutes les autres étapes précédentes, suivre la récolte de la phase pilote du projet soja. Cette récolte mécanisée marque la fin des opérations au champ. La saison se termine bien malgré quelques légers retards dans le labour. Nous avons reprofilé les pistes menant aux parcelles afin de faciliter aux producteurs, l’écoulement de leurs productions vers le marché. Nous sommes satisfaits du résultat après avoir consenti tant d’efforts», a informé le directeur Silué Sionseligam.

Pour le chef de délégation, cette phase pilote a été un franc succès au regard de l’engouement des producteurs et la qualité des grains de soja.« Pour une prévision de 450 hectares, ce sont 536 hectares qui ont été finalement cultivés. Et nous estimons au moins 1000 tonnes de soja après toutes les récoltes. Ce qui est un excellent résultat», a-t-il ajouté avant de donner les perspectives pour 2022. « Pour l’année prochaine, ce sont au total 30.000 hectares qui seront cultivés dans les régions du Bafing, Kabadougou et Folon avec au moins 15.000 producteurs. À cela s’ajoute la construction à partir de 2022, d’une unité de transformation du soja. Ce qui permettra de créer au moins 15.000 emplois directs notamment pour les jeunes et les femmes», a annoncé le directeur de l’évaluation des projets. D’où son appel à l’endroit des propriétaires terriens à se mobiliser et faire identifier leurs terres pour que des études soient menées pour s’assurer que les sols sont propices à la culture du soja.

Une moissonneuse batteuse sortant les grains de soja après la récolte

Le retour du projet soja est fortement salué par les paysans qui n’ont que cette activité comme source de revenus mais aussi voient en cela la matérialisation de la promesse du président Alassane Ouattara lors de sa visite d’État dans ces deux régions.« Ce projet nous a fait beaucoup de biens par le passé et malheureusement la crise a occasionné son arrêt. Ce qui nous a causé d’énormes difficultés. C’est donc avec une grande joie que nous accueillons le retour du projet. Nous disons merci au chef de l’État, au ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani et à l’ensemble du gouvernement. Nous souhaitons que pour les années à venir, les travaux débutent à temps et que les machines soient disponibles», s’est exprimé Bamba Bambatché, producteur de soja depuis 1989 à Touba.

Même son de cloche chez Bamba Bourahima, producteur de soja à Koro. « Nous n’avons pas d’autres activités à part la culture du soja. Le retour du projet est donc un très grand soulagement pour nous. Merci au président Alassane Ouattara et au ministre Kouassi Adjoumani pour cette relance. Nous sommes prêts à travailler pour que la Côte d’Ivoire s’autosuffise en soja», a affirmé Bamba Bourahima.

Une moissonneuse en train de récolter le soja

Interrompu en 2002 du fait de la crise militaro-politique, la phase pilote du projet soja a été officiellement lancée à Touba le 25 octobre 2019 par le ministre d’état, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani. Sa mise en œuvre permettra la réhabilitation de toutes les fermes sémencières, des pistes menant aux parcelles, la construction de laboratoires d’analyses et l’identification de nouvelles terres pour l’extension du projet. Il permettra non seulement de créer une économie agricole intégrée, génératrice de revenus équitablement partagée entre les différents acteurs de la chaîne des valeurs, mais aussi et surtout de réduire l’exode rural et d’améliorer la qualité de vie des populations.

Cheick Lamine

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