Projet d’Autonomisation des Femmes du Sahel et de Dividende Démographique (SWEDD), piloté par le ministère de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté a séjourné à Man du 7 au 12 décembre dans le cadre de la mise en œuvre de la campagne « Stronger together ». A la préfecture de Man, le jeudi 15 décembre, il a été question pour le ministère et ses partenaires à travers cette initiative, d’assurer la continuité des interventions en faveur des populations vulnérables et renforcer le plaidoyer en faveur de l’éducation des filles et du leadership féminin. La délégation du ministère est conduite par la directrice de cabinet adjointe Kouadio Marie Koné, représentant la ministre de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté.
Selon la représentante de la ministre Myss Belmonde Dogo, cette campagne dénommée « stronger together » ou plus forts ensemble, couvre 5 régions du pays pour l’édition 2022. « Le choix de ce thème « stronger together » est parti de plusieurs constats. Après la pandémie de la COVID, les filles élèves ont été les plus impactées négativement par l’abandon scolaire. Elles ont été laissées pour compte. Elles ont été victimes de violences basées sur le genre. C’est ce qui nous a amené à initier cette campagne qui rattrape les thématiques que nous n’avons pas pu développer avec les bénéficiaires du projet SWEDD », a expliqué la Directrice de cabinet adjointe du ministère de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté. Selon elle, la lutte contre l’abandon scolaire qui a plusieurs origines, est inscrite en ordre de priorité dans le cadre de cette campagne. Kouadio Marie Koné a engagé toutes les franges de la population à s’inscrire dans cette dynamique.
« Nous sommes tous responsables à tous les niveaux de l’abandon scolaire de nos enfants, filles comme garçons. Mais plus les filles. Nous sommes responsables des grossesses précoces, nous sommes responsables des mutilations génitales parce qu’elles ne profitent pas du tout aux enfants qui en sont victimes. Je voudrais lancer ce message à toute la communauté éducative. Parce que forts ensemble nous pouvons délivrer nos enfants de toutes sortes de violence basée sur le genre », a-t-elle exhorté.
Le coordonnateur national du projet SWED, Touré Lassina a souligné que le projet cible les jeunes femmes âgées de 8 à 30 ans. « Elle a trois composantes que sont la communication qui suscite la demande, la deuxième composante qui est d’offrir des services de santé de qualité et la troisième porte sur le plaidoyer, l’élaboration des politiques et le suivi-évaluation », a-il-souligné.
Pour lui, cette initiative est initiée pour booster le maintien de la jeune fille à l’école. Et renforcer le leadership féminin.
A cette cérémonie les jeunes garçons, les jeunes filles, les leaders communautaires sont mis en mission pour poursuivre la sensibilisation dans la région afin d’attendre les résultats escomptés.
Plusieurs communications ont eu lieu à la faveur de cette campagne. Parmi elles, la femme modèle de Côte d’Ivoire Tia Philomène épouse Glao, des jeunes filles et élèves modèles, les guides religieux, les chefs coutumiers, le Directeur régional de la famille, de la femme et de l’enfant, Kouamé Yssoufou, le secrétaire général 1 de la Direction régionale de l’éducation nationale et de l’Alphabétisation. Tous ont fait le point de leurs activités en matière de lutte contre les VBG et sensibilisé contre ces pratiques peu recommandables à l’encontre des jeunes filles et pour leur maintien à l’école et surtout pour la construction du leadership féminin dans la région.
Des partenaires techniques comme l’Agence ivoirienne de marketing sociale, AIMAS, les directions régionale de l’éducation et celle de la famille, de la femme et de l’enfant prennent une part active dans cette campagne « stronger Together ».
Rappelons que le projet SWEDD a pour objectif principal de réduire les inégalités de genre et d’améliorer le niveau de l’éducation de la jeune fille et le leadership féminin dans (07) pays : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad.
A Man il est question d’organiser des sessions d’informations et de sensibilisation des leaders religieux et communautaires sur les messages et les actions à mener pour améliorer l’éducation de la jeune fille et le leadership féminin.
D’organiser des sessions d’informations et de sensibilisation des jeunes filles et les jeunes garçons sur les messages et les actions à mener pour améliorer l’éducation de la jeune fille et le leadership féminin.
Et d’organiser des activités de sensibilisation devant un centre de santé et dans différents points chauds de la ville.
Kindo Ousseny