Le fond des nations unis pour la population a initié ce vendredi 25 mars 2022, un atelier de revue régionale à la préfecture de Man. Il a été question pour les participants d’apprécier le niveau d’atteinte des résultats du projet « Droit à l’éducation inclusive et au maintien des filles à l’école ». Un projet initié par le gouvernement de Côte d’Ivoire avec l’appui technique et financier de l’UNFPA à travers le fonds de Affaires Mondiales Canada.
Selon Tognira Marie-Laure Seri, Chargée de projet à l’UNFPA, La mise en œuvre de ce projet se justifie par le faible taux de maintien des filles à l’école enregistré en Côte d’Ivoire il y a quelques années.
« Malgré les efforts conjugués du gouvernement et des partenaires au développement à travers des stratégies mises en œuvre telles que l’école obligatoire pour tous et la Campagne “Zéro grossesse en milieu scolaire”, la scolarisation et surtout le maintien des filles dans le système éducatif demeurent un problème crucial », a-t-elle souligné. Elle estime que les grossesses précoces, l’accès insuffisant à une éducation complète à la sexualité (ECS) et aux services de la santé de la reproduction pour les adolescents et jeunes, les IST/VIH, les mariages d’enfants, les violences basées sur le genre (VBG/MGF) et la pauvreté en sont les principales causes.
« A travers l’implémentation « Le projet Canada » l’UNFPA et ses partenaires entendent relever de taux de maintien des filles à l’école. Et ce à travers une approche transformatrice en adressant les facteurs de vulnérabilités sociales, économiques, liées aux inégalités de genre et à la non-valorisation de la fille par rapport au garçon dans la société », a-t-elle relevé.
« L’organisation de la revue en ce jour, nous permettra d’apprécier l’état de mise en œuvre des activités du projet en vue de relever les histoires à succès, les leçons apprises et les bonnes pratiques, mais aussi d’identifier les opportunités et les contraintes à la réalisation des activités dans l’optique de formuler des recommandations pour », a-t-elle indiqué.
D’après elle, il s’agit d’un projet qui s’inscrit dans la mission de l’UNFPA qui est de créer un monde dans lequel chaque grossesse est désirée, chaque accouchement sans danger et un mode dans lequel chaque jeune réalise pleinement son potentiel.
A cette rencontre, le secrétaire général 1 de la préfecture, Serge Sylvain Koutouan, parlant au nom du préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, a salué l’initiative de l’agence des nations unis et ses partenaires. Il a souhaité que ce projet puisse être pérennisé pour le bonheur de la jeune fille et surtout pour son maintien à l’école.
Cet atelier a mobilisé autour de l’UNFPA, des organisations du système des nations unis, des acteurs et autorités de l’éducation nationale, des Directeurs et chefs de service techniques concernés par le projet, des représentants des forces de l’ordre et des organisations de la société civile.
Kindo Ousseny