Man/ Lutte contre la mortalité maternelle : Les acteurs renforcent leurs capacités

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l’ONG Sainte Philomène de l’Esperance (OSPE) dirigée par Madame Capet Dagba Irène a organisé un atelier de Co création et de renforcement des capacités de ses agents et de certains de ses alliés et partenaires sur l’avortement, le plaidoyer, la redévabilité… l’atelier s’est tenu du 28 au 29 Décembre 2023 à Man à l’hôtel Providence de KOGOUIN un village de la commune de Man. Le but est de mieux réussir son intervention sur le terrain et d’élargir les opportunités de transformer les attitudes des populations et des décideurs face aux Droits en Santé Sexuelle et de la Reproduction (DSSR) en général et l’avortement en particulier. Et ce avec  une subvention du GLOBAL FUND FOR WOMEN.

Selon Irène Capet, l’objectif principal de cet atelier est de mettre en place un mécanisme de facilitation pour améliorer la coordination et l’efficacité des programmes de plaidoyer et de redevabilité, par le biais d’une collaboration entre partenaires/réseaux. « Il est question pour nous de réfléchir sur la question très préoccupante de la mortalité maternelle dans notre pays.  En effet selon l’enquête Démographique et de la Santé (EDS) de 2021 nous sommes à 385 cas de décès maternels pour 100000 naissances vivantes. Or la norme respectée par l’OMS est de 70 décès maternels pour 100000 naissances vivantes. Notre objectif pour 2030 est d’atteindre 70 décès pour 100 000 naissances », a-t-elle soutenu. Il est question pour l’OSPE et ses partenaires de d’identifier les causes évitables comme l’hémorragie post-partum qui intervient à 70% dans ces décès en plus de cela il y a l’avortement clandestin qui est très mortel dans les communautés. « Il est question pour nous communautaires avec les acteurs importants comme les ONG, les médias et les jeunes pour renforcer leurs capacités et élaborer un plan d’action commun pour mener la lutte contre la mortalité maternelle », a-t-elle expliqué.

Pour elle, il possible de réduire les avortements par les actions communautaires. A cet effet, un plan d’action commun a été élaboré par l’OSPE et ses partenaires. Ce plan d’action prévoit une campagne de sensibilisation des communautés sur les dangers de l’avortement clandestin. Il sera question d’emmener les communautés à agir dans le cadre légal lorsqu’elles se trouvent dans une situation ou l’avortement s’impose solution ultime.

Il sera aussi question de faire un plaidoyer auprès des autorités compétentes pour l’application des clauses de l’accord de Maputo en son article 14.2c sur le droit à la santé sexuelle de la reproduction et la prise en compte des clauses du code pénal relatif à l’avortement sécurisé.

« Les restrictions du code pénal sur l’avortement n’empêchent pas les avortements. Il faut alors réfléchir à d’autres solutions dont l’amélioration du plateau technique des centres de santé, le renforcement des capacités du personnel soignant et surtout la formation et l’affectation de médecins spécialisés dans les centres de santé », a préconisé Irène Capet. Pour elle, les grands axes du plan d’actions portent sur le plaidoyer et la redevabilité qui doit emmener par exemple les acteurs à identifier les causes des insuffisances dans la gratuité des soins mère enfants en vue d’y remédier.

Cet atelier a vu la participation des organisations de la société civile des régions du TONKPI, du GUEMON et du BAFING. L’Association Jeunes Agriculteurs (AJA) a participé activement  à cet atelier comme organisation bénéficiant de la même subvention du GLOBAL FUND FOR WOMEN.

Kindo Ousseny à Man

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