La semaine mondiale de l’éducation pour tous s’est déroulée à Man le 24 avril autour du thème « l’éducation transformatrice. C’est au cours d’un panel que les collectivités locales et la direction régionale de l’éducation nationale et de l’alphabétisation ont identifié les leviers urgents des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (Egena), pour ce qui concerne chaque partie qui pourraient permettre la transformation de l’éducation dans le cadre de l’appel à l’action et du suivi du programme du Sommet sur la transformation de l’éducation, (TES). Une initiative du réseau ivoirien pour la promotion de l’éducation pour tous, (RIP-EPT).
Selon Dosso Abou, président du comité régional de l’éducation pour tous, il est question à travers ce panel de créer des espaces de dialogue entre les différentes parties prenantes du système éducatif au niveau régional en vue d’examiner les leviers importants identifiés lors des EGENA qui pourraient permettre la transformation de l’éducation. « Cette activité se tient chaque année, et pour 2024, nous avons décidé de définir les leviers qui semblent très urgents et surtout collecter auprès des collectivités locales des arguments de leurs part et certains leviers très urgents que nous pourrons défendre lors de la pré-revue sectoriel », a-t-il indiqué.
Que ça soit le conseil régional représenté par le conseiller Bouh Honoré ou la mairie représentée par le 6ème adjoint au maire Goué Jules ou la direction régionale de l’éducation nationale représentée par le secrétaire général de la DRENA, Ouattara Gnintié, tous des panélistes ont relevé l’impérieuse nécessité de renforcer les infrastructures éducatives aussi bien au primaire qu’au secondaire. Le renforcement des capacités du personnel enseignant et de l’administration, la construction des internats et des cantines scolaires, le recrutement des enseignants, l’implication des parents dans la gestion de l’éducation des enfants et des écoles, la sécurisation des écoles par la construction des clôtures et la lutte contre le phénomène des drogues et des stupéfiants en milieu scolaire et la réalisation d’infrastructures adaptées aux enfants portants un handicap.
Pour sa part, Charles Déli Siaba, vice-président national du Rip-EPT a souligné qu’en initiant ce panel, il est question pour sa structure de voir au niveau de tous les acteurs ce qui est fait pour pouvoir booster l’éducation. Il s’est dit satisfait des actions du conseil régional et de la mairie de Man à travers de gros investissements dans l’éducation.
Au conseil régional, Bouh Honoré a indiqué que depuis l’avènement de cette institution née des cendres des conseils généraux, ce sont plus de 50 collèges de proximités construites dans les gros villages, une quarantaine réhabilitée, plus de 300 écoles primaires construites. Sans oublier l’enseignement technique où sous le leadership du président du conseil régional, un lycée agricole est en cours de construction à Zouan-hounien. En termes d’équipements, ce sont plus de 25000 tables bancs offerts aux écoles de la région.
Du côté de la mairie, Goué Jules, 5ème adjoint au maire, a souligné que ce sont 10 écoles primaires qui ont été construites ces 5 dernières années et 12 autres sont prévues pour les trois ans à venir.
A travers ces actions, ces collectivités locales rapprochent davantage l’école des élèves dans toutes les localités et quartiers de la région.
Cependant, au regard de l’insuffisance du budget des collectivités locales, les deux élus, Bouh Honoré et Goué Jules plaident pour plus d’embellie au niveau des ressources de l’Etat, pour que leurs institutions respectives puissent renforcer l’investissement au niveau de l’école.
Kindo Ousseny à Man