Le réseau ivoirien pour la promotion de l’éducation pour tous RIP-EPT a initié le 27 avril dernier un panel autour du thème «Protégeons l’éducation en situation d’urgence, surtout pour les couches vulnérables/défavorisées, maintenant !». Une activité qui s’inscrit dans le cadre de la semaine mondiale d’action pour l’éducation (SMAE 2022). C’était en présence des autorités politiques, et des acteurs du système éducatif.
Selon Dosso Abou, président du comité régional du RIP-EPT, l’objectif de ce panel est d’assurer une continuité éducative de qualité pour tous les enfants.
Tano Aka Claude, représentant le président du conseil d’administration du RIP-EPT à cette activité a indiqué qu’il s’agit « de créer un espace de dialogue entre les différentes parties prenantes du système éducatif au niveau régional en vue d’examiner les financements et les actions en faveur de l’Éducation des enfants défavorisés, en général, et plus spécifiquement des filles et des enfants handicapés ».
C’est d’ailleurs à ce titre que les panélistes du jour, Ouattara Dramane, deuxième adjoint au maire de Man, et Traoré Gnintié, secrétaire général de la Direction régionale de l’éducation nationale et de l’Alphabétisation ont chacun expliqué les actions menées par leurs institutions respectives en faveur des enfants handicapés, des jeunes filles et des jeunes garçons. Les prévisions de ressources financières et les actions pour les années 2022 et 2023. Les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de ces actions et les leçons apprises.
Selon Ouattara Dramane, deuxième adjoint au maire de Man, le conseil municipal de Man que préside le maire Aboubakar Fofana a inscrit l’école en ordre de priorité dans les actions du conseil. « C’est pour cela qu’en trois ans, notre conseil municipal a construit et équipé 9 établissements scolaires primaires dans sa zone de compétence. Dans les villages et quartiers là où le besoin se fait sentir. En plus, la mairie a mené des campagnes de sensibilisation pour la prise en compte des enfants en situation de handicap et des jeunes filles dans la scolarisation », a-t-il soutenu. Selon lui, l’insuffisance des ressources financières pour faire face avec célérité aux besoins de la population en matière d’infrastructures constitue l’une des difficultés de la mairie. Mais cela n’entame en rien la détermination du conseil municipal à offrir des infrastructures éducatives de qualité aux populations.
Pour sa part, le secrétaire général de la DRENA s’est réjoui du taux élevé de la scolarisation des jeunes filles au CP1. Mais il a déploré le fait que cela commence à baisser à partir de la classe de CE2 avec l’apparition des premières menstrues et un peu plus loin avec les grossesses en cours de scolarisation. Cependant, il a précisé que des initiatives sont prises par le gouvernement avec l’appui des partenaires techniques pour faire face à ces phénomènes et permettre aux jeunes filles et aux enfants vulnérables de poursuivre leurs études jusqu’à termes.
Des échanges entre les panélistes et les participants ont mis fin à cette journée.
Kindo Ousseny