Man/ La DPSD lance sa campagne de sensibilisation contre la drogue

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La commissaire divisionnaire major de police Touré Mabonga épouse Atchet conduit une forte délégation forte de plus 400 policiers issus des différentes antennes de la Direction de la police des stupéfiants et de la drogue, (DPSD) à Man depuis ce jeudi 9 mai. Il s’agit pour la police d’œuvrer à l’éradication du phénomène de la drogue et autres substances dérivées dans la région. Ce jour dans la matinée, il a été question pour la patronne de la DPSD de lancer tôt dans la matinée, la caravane baptisée « Marée blanche » à travers les départements de Man, Biankouma et Danané.

Selon la Directrice générale de la DPSD, c’est sur instruction du ministre de l’intérieur et de la sécurité que son équipe et elle sont à Man pour sensibiliser les populations de la région ouest, leur parler des méfaits de la drogue. « En plus, il sera question de parler aux parents. Comme je le dis toujours, la cellule familiale est le début et la fin. La police a un rôle répressif. Mais avec l’ampleur que le phénomène de la drogue prend, monsieur le ministre de l’intérieur et de la sécurité a décidé que nous fassions de la sensibilisation, que nous fassions de la prévention, et nous a donc mis en mission à Man. Parce que cette ville devient une plaque tournante du trafic à cause de son relief et aussi à cause de ses frontières », a-t-elle expliqué.

Pour cette 6ème édition des journées de sensibilisation de la DPSD, une innovation majeure a été instituée. Il s’agit de la caravane baptisée « marée blanche ». « Elle va consister à envahir la ville. À parler à la population. On va à Biankouma, Danané, Duékoué et même à Guiglo. Nous irons partout dans ces zones pour aller parler des drogues. Aujourd’hui on ferme les yeux sur la répression. Nous sommes là pour la prévention, pour la sensibilisation. Aller dire aux parents que la cellule familiale est très importante parce que l’enfant vient pour le bonheur », a-t-elle expliqué.

Pour elle, l’éducation de l’enfant ne se limite pas à lui donner de l’argent de poche, lui permettre d’être bien vêtu, et cela ne suffit pas. « Ce qui est important, quand nous faisons l’écoute des enfants, il ressort que les parents ne s’occupent pas d’eux. Les enfants chargent les discussions de papa et maman, et estiment que les parents ne s’occupent pas d’eux. Et quand c’est le cas, et qui va l’écouter ? C’est la rue. C’est le grand frère qui fait le gentil. Qui est disponible pour l’enfant, qui l’écoute. Et généralement ces grand-frères-là, ils détournent les enfants vers la drogue », a-t-elle fait remarquer. C’est pourquoi, dit-elle, la police est là pour dire aux parents « stop ! » de dégager du temps pour les enfants.

L’officier supérieur de la police nationale a exhorté les parents à s’impliquer dans la lutte contre le phénomène de la drogue en vue de l’éradiquer.

Elle a par ailleurs assuré que ses services sont suffisamment outillés en personnel qualifié et bien formé, en équipement et en moyens de locomotion pour détecter les trafiquants de drogue et les traquer pour les mettre hors d’État de nuire. Selon elle la DPSD est bien dotée de moyens de détection et une loi qui permet de protéger le consommateur et éradiquer le Fléaux. Aussi, a-t-elle félicité la commissaire Irma Behou France, épouse Guéi, cheffe de l’antenne régionale de la DPSD pour l’efficacité des leurs actions qui ont permis de mettre hors d’état de nuire plusieurs dealers et réduire de façon considérable le phénomène de la drogue dans la région. Une lutte qui sera renforcée dans le cadre de cette mission de trois jours dans la région.

Plusieurs équipes mobiles fortes de 50 agents de police sont déployées dans tous les départements et les localités périphériques pour sensibiliser les jeunes et les parents sur les méfaits de la commercialisation et la consommation de la drogue.

Kindo Ousseny à Man

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