Un individu interpellé, 37 jeunes filles mineures sauvées à Séguéla
Le commissaire de police N’Da Ahoussi Martin, commandant de la brigade de recherche et d’intervention de Man, (BRI), après une saisie du procureur de la république, suite à une plainte du ministère de la femme, de la famille et de l’enfant a ouvert une enquête sur une affaire de trafic d’êtres humains et de proxénétisme. Ce qui a abouti à l’interpellation du sieur Blegbé K J, 32 ans, de nationalité étrangère. Ce dernier est vite passé aux aveux et a dévoilé sa complice basée à Séguéla. Ce qui a permis de sauver 37 jeunes Nigérianes de moins de 18 ans. La baronne du trafic en fuite est activement recherchée par la police.
Selon le commissaire de police de deuxième classe N’Da Ahoussi Martin, c’est suite à une saisie de ses services par le procureur de la république près le tribunal de première instance de Man, Koua Justin, que lui et ses hommes ont mis les mains sur le sieur Blégbé KJ pour proxénétisme et trafic d’êtres humains.
« C’est par un soi-transmis que le procureur nous a saisie suite à un rapport que le ministère de la femme, de la famille et de l’enfant à l’effet d’ouvrir une enquête. C’est ainsi que le ministère en question a mis à notre disposition deux jeunes filles dont une de 16 ans et une autre de 21 ans que nous avons entendu. Elles nous disent qu’elles résidaient à Séguéla avant d’être conduite à Nané dans la sous-préfecture de Sémien pour des activités de prostitution chez le sieur Blegbé KJ, ressortissant d’un pays ouest africain. Elles habitaient une de ses bâtisses constituée de 5 chambres et chaque jour elles lui remettent la somme de 1000 francs à titre de loyer. Nous avons commis un équipage sur place à Nané, mais malheureusement les filles qui y étaient sont parties et nous avons mis la main sur le sieur Blegbé KJ. Ce dernier a reconnu les faits avant d’indiquer que c’est une dame Nigériane basée à Séguéla qui lui livre ces filles qui ramène du Nigéria. Il aurait connu cette dernière grâce à un de ses compatriotes qui exerce le même métier que lui », relate le commissaire de police. C’est sur instruction du procureur de la république, qui a saisi le procureur résident de Séguéla à l’effet d’interpeller la dame, le 21 août, nous avons commis un équipage à l’effet d’interpeller cette dame qui se fait appeler Madame.
« Quand nous sommes arrivés, malheureusement elle avait quitté les lieux. Les filles refusaient de nous ouvrir le portail. Sur instruction du substitut résident, nous avons défoncé la porte pour avoir accès à la villa de 4 pièces. A l’intérieur nous avons dénombré 37 jeunes filles toutes des mineurs. Toujours sur instruction du substitut résident nous avons mené une perquisition qui nous a permis de saisir 21 téléphones portables, une tablette numérique, et une sommes de 3.462.000 francs. Sur instruction du procureur, nous avons mis les filles à la disposition du commissariat de police de Séguéla et nous sommes revenus à Man avec le numéraire et les téléphones portables pour nécessité d’enquête », a expliqué le patron de la police criminelle de Man. Selon lui, la dame dont le nom n’est pas connu du grand public va chercher les jeunes filles au Nigéria où elle leur promet un travail de gestionnaires de ses magasins au Ghana. Mais à leur grande surprise, elles se retrouvent à Séguéla pour servir comme des prostituées. Madame leur confisque tous leurs téléphones portables et leurs documents administratifs, Cartes d’identité, passeports, extraits de naissance, de sorte à ce qu’elles n’aient aucun contact avec l’extérieur. Ces filles doivent travailler pour lui rembourser la somme de 1.500.000 francs qu’elle appelle frais de transport avant de recouvrer la liberté.
Le sieur Blegbé K J a été déféré au parquet près du tribunal de première instance de Man où il doit répondre de ses actes de trafic d’être humain et de proxénétisme. Quant à celle qui se fait appeler Madame, elle est activement recherchée par la police.
