Le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man Soro Fatogoma a présidé la réunion de rentrée de la Direction régionale de l’éducation nationale et de l’Alphabétisation, (DRENA). Une occasion qu’il a mis à profit pour exhorter les enseignants à plus de responsabilité dans l’exercice de leur métier et à surtout éviter de s’ingérer dans la politique et les affaires internes des localités où ils exercent.
Malgré son calendrier très chargé ce jour en raison de la présence de plusieurs ministres dans la ville de Man, le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man a tenu à présider la cérémonie d’ouverture de la réunion de rentrée dans direction régionale de l’éducation nationale et de l’Alphabétisation du Tonkpi. Après avoir présenté le nouveau DRENA du Tonkpi, Soro Fatogoma qui rencontre pour la première fois le corps enseignant a encouragé ces derniers à entamer l’année scolaire sous de bons auspices.
Le préfet hors grade exhorte les enseignants à s’approprier le thème de l’année, à savoir, « Soyons des citoyens responsables pour une école de qualité ». Car dit-il, « vous êtes des responsables et dans l’administration quand vous êtes des responsables vous n’êtes plus comme tout le monde. Quand vous êtes responsable administratif, c’est une particule du pouvoir exécutif qui est déclinée jusqu’à votre niveau. Mais très souvent on perd cela de vue », a fait remarquer le gouverneur du Tonkpi. Et d’ajouter, « vous ne pouvez pas être chef de service et en même temps vous comporter comme de simples fonctionnaires ». Il a déploré le fait que certains responsables de l’administration scolaire se retrouvent à la tête de la fronde lorsque certaines situations se présentent. L’autorité administrative a demandé aux enseignants et surtout aux responsables des services de ne pas perdre de vue leur sens de la responsabilité.
S’adressant à ceux qui se retrouvent affectés dans leurs localités d’origine, il leur a demandé de se conformer à la règle générale de l’administration en étant des éducateurs, des éclaireurs comme leur métier l’exige. « L’éducation ne doit pas se limiter seulement dans vos salles de classe, ou dans votre département. Cette éducation doit continuer au niveau de vos propres parents. Mais ce que nous constatons c’est que très souvent, vous êtes chez vous et en même temps vous vous comportez comme vos parents qui ne savent ni lire ni écrire qui ne comprennent pas très bien ce qui se passe et très souvent vous apportez de l’eau à leur moulin. Quand vous vous comportez de cette façon, vous n’êtes plus dans la peau du fonctionnaire et agent de l’Etat, mais vous devenez le simple villageois, le simple citoyen, et par ricochet vous faites entrave au fonctionnement normal et aux valeurs incarnées par l’administration. Je suis venu vous demander de vous départir de cette façon de fonctionner surtout pour ceux qui travaillent dans leurs village où dans leurs circonscription d’origine », a martelé le préfet de région.
Le préfet hors grade a même cité des cas qu’il a déjà gérés dans le département de Biankouma. Il s’agit dans un premier temps d’un enseignant exerçant dans son propre village qui a tout mis en œuvre pour empêcher le déroulement de l’activité d’un parti politique. Un autre s’est constitué en chef de fil d’une fronde visant à destituer le chef du village qui en plus est son propre grand frère.
Pour résoudre ces différents problèmes, le préfet a purement fait muter ces enseignants frondeurs loin de leurs localités d’origine et cela a ramené le calme et l’ordre. Selon l’autorité administrative, les exemples sont légion. C’est pourquoi pour conclure il a invité l’ensemble du corps enseignant à plus de responsabilité et à se concentrer sur la recherche de meilleurs résultats scolaires en fin d’année.
Kindo Ousseny