Le lundi 28 octobre 2024, une séance de sensibilisation à la périphérie du Parc National du Mont Sangbé (PNMS) a réuni les communautés de Tompoudié, Behita, Soba, Gouané, Guiané, Ditomba, et Miezankro sous la présidence du sous-préfet de Gouiné, Monsieur Akaffou Seka Rodrigue. Animée par le chef secteur Sangbé 1, le Lieutenant Koné Yaya, cette rencontre vise à renforcer la prise de conscience environnementale et à récompenser les lauréats du concours du meilleur producteur de compost dans le cadre du projet Benkadi.
Les échanges ont permis de rappeler l’importance des services écosystémiques du PNMS pour les populations riveraines et de présenter les critères de sélection et de participation au Prix Vert 2024, un concours visant à distinguer le meilleur village et la meilleure association villageoise de conservation et de développement (AVCD). Le Lieutenant Koné a ainsi rappelé aux retardataires de soumettre leurs lettres de candidature d’ici le 30 novembre 2024.
Le chef secteur a également évoqué les retombées positives du projet Benkadi, dont l’une des composantes récompense les producteurs de compost les plus méritants autour des aires protégées, incluant le PNMS. Dans ce cadre, le sous-préfet de Gouiné a regretté la faible participation des autres villages, déplorant que cette réticence ait freiné Tompoudié, qui a terminé en sixième position au classement. « Avec plus d’efforts, Tompoudié et les autres villages pourront figurer dans le top cinq des meilleurs villages producteurs l’an prochain », a encouragé le sous-préfet.
Les lauréats du concours ont reçu leurs récompenses, et cette cérémonie a servi de rappel sur la nécessité de redoubler d’efforts pour préserver l’environnement tout en contribuant à des pratiques agricoles durables. Le Lieutenant Koné Yaya a encouragé les populations de la sous-préfecture de Gouiné à continuer d’appliquer les bonnes pratiques apprises dans le cadre du projet Benkadi, en partenariat avec la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI). Selon lui, ces efforts sont essentiels pour protéger le parc national du Mont Sangbé et lutter contre le réchauffement climatique.
L’événement a rassemblé environ 157 participants, mobilisant les communautés autour de l’importance de protéger les zones périphériques du parc. Le projet Benkadi, à travers ce type de sensibilisation, vise non seulement à améliorer la résilience des communautés aux effets des changements climatiques, mais aussi à soutenir un dialogue constructif entre la société civile et les autorités locales.
En Côte d’Ivoire, le projet Benkadi s’intitule officiellement « Projet de Plaidoyer pour l’Amélioration des Politiques Publiques sur le Changement Climatique », et a pour objectif stratégique de renforcer la résilience des groupes vulnérables, en particulier les femmes, les jeunes et les personnes handicapées, face aux effets climatiques. En soutenant des pratiques comme la production de compost, ce projet cherche à atténuer les effets de la dégradation des aires protégées.
Le projet Benkadi, financé par des partenaires internationaux, se concentre sur deux grandes problématiques en Côte d’Ivoire : la lutte contre l’érosion côtière pour les populations du sud et la protection des aires protégées, menacées par l’agriculture extensive dans plusieurs régions, dont celle du Tonkpi. À travers des initiatives ciblées, le projet vise à promouvoir une agriculture respectueuse de l’environnement et des pratiques durables.
Le sous-préfet Akaffou Seka Rodrigue a salué les efforts des habitants de Tompoudié, tout en soulignant l’importance d’une participation plus large pour que les communautés soient mieux soutenues dans leurs efforts écologiques. Il a encouragé les villages de sa circonscription administrative à s’unir dans leur engagement pour la préservation du PNMS et à se mobiliser pour les prochaines compétitions du projet Benkadi.
Cette rencontre de sensibilisation a démontré l’impact du projet Benkadi dans la région, incitant les communautés à persévérer dans les pratiques qui contribuent à la sauvegarde de l’environnement et à leur propre bien-être économique.
Kindo Ousseny