Le Parc National du Mont Sangbé, (PNMS) patrimoine naturel d’exception, est au cœur des discussions les lundi 11, mardi 12 et mercredi 13 novembre 2024 dans la ville de Séguéla, où se tient l’atelier « Bilan des Activités 2024 et Élaboration du Plan Annuel d’Activités 2025 ». Cette rencontre, organisée sous la présidence de Diarrassouba Abdoul Karim, Préfet de la région du Worodougou, s’inscrit dans la dynamique de préservation de la biodiversité et de gestion durable des aires protégées en Côte d’Ivoire. L’objectif de cet atelier est d’évaluer les activités de l’année écoulée et de projeter des actions concrètes pour 2025.
A la cérémonie officielle d’ouverture, le Colonel-major Ouattara Kassoum, Directeur de l’administration et des ressources humaines de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), dans son discours de cadrage a salué l’engagement des autorités locales pour la protection des aires protégées en générale et du PNMS en particulier, avec un hommage particulier au Préfet Diarrassouba. « Votre appui indéfectible pour la préservation de nos parcs, à travers le Comité de Gestion Locale, est essentiel pour la sauvegarde de notre patrimoine naturel », a-t-il affirmé. Ce soutien est d’autant plus précieux que le Parc National du Mont Sangbé représente un joyau écologique couvrant trois régions : le Worodougou, le Bafing et le Tonkpi.
Au cours de cette séance, un accent particulier a été mis sur la diversité des acteurs impliqués, gage de transparence et de participation dans la planification des actions. « Cet atelier est une opportunité pour faire le point sur nos efforts de conservation et fixer de nouvelles orientations conformément à la stratégie de gestion des aires protégées et aux exigences du Plan d’Aménagement du Parc », a précisé le Colonel-major Ouattara. La forte implication des partenaires techniques et financiers, notamment la Fondation pour les Parcs et Réserves de Côte d’Ivoire (FPRCI), souligne l’importance de la collaboration pour relever les défis de préservation.
Dr Koffi Arsène, Chargé des opérations Carbone et du système environnemental, représentant la Fondation des Parcs et Réserves, a réaffirmé l’engagement de son institution à accompagner l’OIPR dans sa mission. « Nous avons le privilège de soutenir l’OIPR dans la préservation de la biodiversité ivoirienne, concentrée dans nos parcs et réserves. La FPRCI continue de mobiliser des fonds pour répondre à cet appel pressant de la nature en danger », a-t-il déclaré, rappelant la volonté de sa fondation de pérenniser cet engagement pour les générations présentes et futures.
De son côté, le Préfet Diarrassouba Abdoul Karim a salué la mobilisation des acteurs et souligné l’importance d’une évaluation critique des activités de 2024 pour mieux orienter les efforts futurs. « Cet atelier constitue un cadre idéal pour un bilan sans complaisance des réalisations de cette année. Je vous exhorte à un diagnostic rigoureux afin que nous puissions, ensemble, construire une feuille de route solide pour 2025 », a-t-il déclaré.
Au programme de l’atelier, une série de séances thématiques et de travaux en commission. La première étape a consisté à une présentation des résultats techniques et financiers de 2024, notamment les données de surveillance et les progrès en matière de préservation de la biodiversité. Ce bilan permet d’identifier les forces et les faiblesses des actions menées au cours de l’année écoulée, notamment sur les aspects de restauration écologique, de sécurité environnementale et de développement local.
Les participants répartis ensuite en deux grandes commissions ont défini les priorités et les actions spécifiques pour 2025, avec un accent sur les besoins urgents du parc et l’optimisation des ressources disponibles. Les échanges ont permis de concevoir des activités réalistes et impactantes, en prenant en compte les recommandations issues de l’atelier et les attentes des communautés locales.
La restitution des travaux en commission s’est tenue en séance plénière, permettant ainsi un partage des idées et une validation collective des plans d’action. Ces recommandations, prennent en compte la diversité des points de vue, et sont consolidées en une matrice d’activités, clé de voûte du Plan Annuel d’Activités 2025 du parc.
La journée du mercredi a été consacrée à l’élaboration et à l’ adoption du budget du Plan Annuel d’Activités 2025.
La séance de clôture a permis de faire la synthèse des contributions et à la validation du Plan Annuel d’Activités 2025 du parc dans l’optique de renforcer l’efficacité de la gestion du parc pour l’année à venir. Les participants espèrent que les décisions prises permettront d’améliorer la résilience écologique du Mont Sangbé et d’optimiser la gestion des ressources pour une conservation durable.
Ce bilan, au-delà des chiffres et des réalisations concrètes, est un rappel de l’importance de la préservation de la biodiversité pour l’avenir de la Côte d’Ivoire. « Ensemble, nous devons agir pour que le parc national du Mont Sangbé demeure un sanctuaire de biodiversité, protégé de façon durable pour les générations futures », a conclu le secrétaire général de la préfecture de Biankouma, Brou N’guessan Paul, qui a représenté le préfet de la région du Worodougou, et le préfet du département de Biankouma à la clôture de l’atelier bilan.
Kindo Ousseny