La quiétude de Koulinlé, village de la commune de Logoualé, a été troublée ce 1er janvier 2025 par un drame ayant entraîné une série d’affrontements intercommunautaires. La mort mystérieuse de Jérôme, un jeune homme originaire de Soapleu, a déclenché une vague de violence et une intervention énergique de la gendarmerie nationale pour rétablir le calme.
Jérôme, marié à une femme originaire de Koulinlé, s’est rendu dans le village de son épouse pour résoudre un différend conjugal. Après avoir passé la nuit du réveillon dans la convivialité avec sa belle-famille, il avait pris rendez-vous avec le chef du village le matin du 1er janvier pour trouver une issue pacifique au conflit. Alors qu’il se trouvait au domicile du chef, Jérôme s’était brièvement éclipsé pour satisfaire un besoin pressant. Son absence prolongée a poussé le chef à envoyer son fils à sa recherche, lequel l’a retrouvé inanimé dans les toilettes. L’infirmier du village a malheureusement confirmé son décès sur place.
La nouvelle de cette mort suspecte a rapidement atteint les jeunes de Soapleu, qui, dans un élan de colère, ont décidé de venger leur frère. En un rien de temps, ils ont pris d’assaut Koulinlé, saccageant le domicile du chef et plusieurs maisons du village. Cet épisode de violence a contraint le chef de Koulinlé à se réfugier à la gendarmerie de Logoualé, craignant pour sa sécurité.
Face à l’escalade de la situation, les forces de l’ordre, appuyées par l’escadron de gendarmerie de Man, sont intervenues pour disperser les groupes armés et calmer les tensions. Six jeunes soupçonnés d’être impliqués dans les actes de vandalisme ont été interpellés et placés en garde à vue. Les gendarmes ont également entamé une enquête pour élucider les circonstances entourant la mort de Jérôme, qui demeure à ce stade inexpliquée.
Bien que l’ordre ait été rétabli, le climat reste tendu entre les deux villages. Des médiations ont été initiées pour apaiser les rancunes et éviter de nouveaux affrontements. Les autorités locales appellent au calme et à la retenue, insistant sur la nécessité de laisser la justice suivre son cours.
Cet incident met en lumière l’importance cruciale du rôle des forces de l’ordre dans la gestion des conflits communautaires. Grâce à leur intervention rapide et professionnelle, un drame plus important a été évité. La gendarmerie nationale, fidèle à sa mission de protection des populations, a non seulement rétabli l’ordre, mais également entamé un dialogue pour prévenir d’éventuelles récidives.
Ce triste événement appelle à une réflexion collective sur la gestion des conflits familiaux et communautaires, ainsi que sur la nécessité de renforcer les mécanismes traditionnels et institutionnels de résolution des différends.
Kindo Ousseny