Le mystère a cédé la place à l’horreur. À Man, la disparition d’Ibrahim Koné, jeune homme introuvable depuis le 19 juin dernier, s’est soldée par une découverte macabre. Trois mois d’attente, de recherches et d’angoisse, jusqu’à ce mardi 9 septembre, où son corps a finalement été exhumé d’une fosse septique inachevée, dans le quartier de Gpêpleu.
Tout avait commencé comme une soirée ordinaire. Après avoir partagé un repas en famille, Ibrahim enfourche sa moto TVS rouge et noire pour une sortie dont il ne reviendra jamais. Son absence prolongée alerte rapidement son père, qui saisit la Brigade de Recherche et d’Intervention de Man (BRI-MAN). Sous la houlette de l’Officier Diaby Ibrahima, l’enquête est lancée tambour battant.
Très vite, les investigations portent leurs fruits. Un suspect, A.T., est interpellé en possession d’objets personnels du disparu : la moto et un iPhone 16 Pro Max. Des preuves accablantes qui mènent à son déferrement devant le parquet du Tribunal de Man. Mais l’affaire est loin d’être close. Pressé par les enquêteurs et face à l’évidence, le suspect finit par passer aux aveux : Ibrahim Koné a bel et bien été assassiné.
Sur réquisition du juge d’instruction Yoro, les autorités organisent une opération d’exhumation. Ce mardi, aux alentours de midi, la vérité éclate : dans une fosse septique abandonnée repose le corps du jeune homme disparu. La scène, marquée par une atmosphère de gravité, s’est déroulée en présence du substitut du Procureur, M. Diahi Célestin, de l’Officier Diaby et du juge Yoro.
Ce dénouement tragique, s’il met fin à des mois d’incertitude, laisse derrière lui une famille brisée et une population sidérée. Man, encore sous le coup de l’émotion, attend désormais que la justice fasse toute la lumière sur ce crime qui a bouleversé la cité.
