Présidentielle 2025: La CEI rassure sur la transparence du scrutin à Man

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La salle des conférences de la préfecture de Man a servi de cadre, le mercredi 22 octobre 2025, à une importante rencontre d’information et de sensibilisation initiée par la Commission électorale indépendante (CEI). Sous la présidence du préfet de région, Soro Fatogoma, cette rencontre a réuni autorités administratives, représentants de partis politiques, candidats et responsables locaux, à trois jours du scrutin présidentiel du 25 octobre.

Dès l’entame, le superviseur de la CEI pour les régions du Tonkpi et du Kabadougou, Kouamé Adjoumani Pierre, a planté le décor en présentant le mode opératoire qui régira le vote. Selon lui, cette rencontre vise à « partager les étapes du processus électoral, rappeler les règles de participation et renforcer la cohésion autour de l’acceptation des résultats ». Il a insisté sur la nécessité d’un scrutin pacifique, en appelant chacun à la responsabilité et à la discipline.

Le superviseur a détaillé les conditions pour exercer le droit de vote. « Le vote concerne les personnes inscrites sur la liste électorale », a-t-il précisé. Pour voter, il faut être muni soit de la carte nationale d’identité, soit de la carte d’électeur. Les électeurs figurant sur la liste d’émargement mais ne disposant d’aucun de ces documents pourront également voter, à condition d’être reconnus par le dispositif biométrique. Une disposition qui, selon lui, permettra d’éviter toute exclusion injustifiée le jour du scrutin.

L’un des points majeurs présentés concerne une innovation importante introduite cette année par la CEI : le déploiement de maintenanciers techniques sur tous les lieux de vote. Ces agents spécialisés interviendront immédiatement en cas de défaillance d’une tablette ou de tout autre équipement. « Cette mesure vise à garantir la fluidité et la transparence du vote dans chaque bureau », a souligné M. Adjoumani Kouamé Pierre .

Autre rappel important, celui lié à la neutralité vestimentaire des électeurs. Le superviseur a indiqué qu’aucune tenue, ni tee-shirt à l’effigie d’un candidat, ne sera autorisé le jour du scrutin ». Toute personne contrevenant à cette règle s’expose à des sanctions prévues par la loi, voire à l’expulsion du lieu de vote. Ce message, largement applaudi, a été perçu comme une volonté claire de la CEI de garantir un climat serein et équitable.

Au nom de l’administration territoriale, le préfet de région, Soro Fatogoma, a salué cette initiative de la CEI, tout en exhortant les populations du Tonkpi à faire preuve de civisme. « J’en appelle à la responsabilité de chaque citoyen pour que nous ayons des élections apaisées », a-t-il lancé, insistant sur l’importance de préserver la paix et l’esprit citoyen dans la région.

Les échanges entre les représentants des partis politiques, les candidats et les responsables de la CEI ont permis d’aborder des questions techniques essentielles, notamment la sécurisation des résultats, la distribution du matériel électoral et la formation des agents électoraux. Sur ces points, le superviseur s’est voulu rassurant : « Toutes les dispositions techniques et logistiques ont été prises pour sécuriser le scrutin à chaque étape du processus. De la transmission des résultats au niveau des bureaux de vote jusqu’à leur centralisation, la CEI veille à ce qu’aucune manipulation ne soit possible. Les dispositifs biométriques et les contrôles croisés permettront d’assurer la fiabilité et la crédibilité du vote », a-t-il assuré.

Parmi les personnalités présentes, le ministre Sidiki Konaté, vice-président de l’Assemblée nationale et député de Man commune, a salué la démarche de la CEI. « Nous avons reçu des informations capitales pour l’organisation des élections. Cela nous rassure, car rien n’a changé : la CEI a toujours travaillé dans la rigueur et la transparence », a-t-il affirmé, avant de s’engager à relayer ces informations auprès des structures politiques locales.

Pour l’élu de Man, cette rencontre illustre la volonté commune des acteurs politiques de préserver la cohésion dans le Tonkpi. « Nous allons partager ces informations avec nos populations afin que le Tonkpi soit encore une fois un exemple d’organisation réussie des élections en Côte d’Ivoire », a-t-il conclu.

À l’issue des travaux, les participants ont exprimé leur satisfaction face à la clarté des explications fournies et à la transparence du dispositif électoral. Tous ont pris l’engagement d’œuvrer pour que le scrutin du 25 octobre 2025 se déroule dans le calme, la discipline et le respect mutuel, afin que la journée électorale soit, selon les mots du superviseur Adjoumani, « une fête démocratique et non un jour de discorde ».

Kindo Ousseny

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